Pourtant, le marché des yachts et autres bateaux à moteur de standing croît parallèlement à la progression soutenue des « high net worth individuals », les personnes fortunées.

A la source de la dégringolade de l'action Rodriguez, qui perd de l'ordre de 25% sur la semaine, l'annonce d'un chiffre d'affaires retrait de 1,5% à 467,8 M€ pour l'exercice 2006/2007 qui s'est terminé fin septembre dernier. Dans le détail, les ventes de bateaux neufs – environ 60% du chiffre d'affaires – ont reculé à 308,5 millions d'euros, contre 328 millions un an plus tôt.

Les bateaux d'occasion prennent l'eau

La division Bateaux d'occasion – 30% des ventes – a reculé de 1,4% à 105,5 M€. Dans un communiqué, Rodriguez indique que « l'activité bateaux d'occasion a encore largement pesé sur les marges », qui ajoute avoir passé « de nouvelles provisions pour accélérer la baisse du stock ». Oups. C'est ce dernier point qui a posé problème aux investisseurs, alors que la stratégie de Rodriguez passait notamment par la redynamisation des ventes d'occasion. Pour mémoire, les pertes de cette activité avaient plombé les résultats de l'année précédente.

L'augmentation de 12% du carnet de commandes à 416 M€ n'a pas permis d'effacer cette contre-performance.

La famille Rodriguez détient toujours 15,6% du capital du groupe. Depuis le 31 octobre, date à laquelle l'action cotait 33,69€, jusqu'aux 24,05€ constatés le 21 novembre, la valeur de sa participation s'est donc d'un coup « évaporée » de 23 millions d'euros.