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Les places boursières ont été malmenées la semaine dernière, emportées par les valeurs financières suite à la dégradation de la note de la Grèce et des banques espagnoles. Après le G8, les opérateurs procèdent donc à quelques achats à bon compte.


Indices

A court terme, bien que la tendance soit baissière sur les différents horizons de temps, le CAC40 pourrait retourner tester sa moyenne mobile à 20 jours qui passe actuellement vers 3130 points et le DAX la zone des 6550 points. A noter que ce mouvement de rattrapage ne remettrait pas en cause la dynamique de fond, d’autant que Wall Street semble rentrer dans une phase de correction. Les indices des pays émergents (Brésil, Russie, Inde, Chine et Mexique) ont quant à eux donné des signaux baissiers depuis plusieurs semaines.


Evolution des marchés émergents



en orange : indice MSCI BRIC
en blanc : indice MSCI WORLD


Matières premières

Les matières premières affichent globalement des configurations fragiles et le pétrole garde son cap baissier à l’image du Brent qui cote 107 USD le baril. Les matières de base pour l’industrie suivent un repli généralisé avec des prix qui demeurent sur les plus bas annuels.

A contre courant, notons le puissant mouvement de hausse du blé, sur son plus haut depuis 9 mois avec des perspectives de production en baisse dues à la sécheresse aux Etats-Unis et en Russie. Le contrat de la céréale est passé de 590 à 690 USD en quelques séances soit un gain de 17%. Les métaux précieux ont freiné leur baisse mais ne donnent aucun signal de reprise durable : en effet, l’or reste en tendance baissière sous la zone des 1630 USD l’once ainsi que l’argent sous les 30 USD.


Analyse sectorielle

Le secteur bancaire souffre encore. La hausse des taux obligataires espagnols et l’absence de consensus au sein du gouvernement grec pèsent sur les valeurs du secteur. L’indice Euro Stoxx Banks s’est ainsi replié de près de 10% la semaine dernière enfonçant les plus bas de 2011.

Alors que la majorité des secteurs subissent des prises de profits, trois d’entre eux se démarquent sur les marchés : produits de détails, alimentation et boisson ainsi que la santé. Ils restent bien orientés et très loin de leurs plus bas de 2011. Le secteur des biotechnologies est porté par les publications positives d’AB Sciences et Stentys.

En ce début de semaine, les valeurs du compartiment automobile profitent de plusieurs notes de Brokers, notamment UBS qui entre Renault dans ses valeurs préférés et Morgan Stanley qui la considère comme la moins chère du secteur et estime que « le marché est trop dur avec le titre » : Objectif 60 EUR.


Marchés des changes

L’euro conforte sa tendance baissière sous 1.28 contre le dollar, avec une faiblesse persistante depuis deux semaines.

Les cambistes préfèrent se reporter globalement sur le yen qui se situe sur ses plus hauts de trois mois contre les principales devises « majeures ». En effet, la monnaie japonaise se rapproche du taux symbolique des 100 yens pour un euro ; la même parité se négociait au dessus de 110 début avril. Les devises anglo-saxonnes à l’image du dollar et de la livre sterling sont, en revanche, rentrées dans une phase de stabilisation.


Statistiques économiques

Le newsflow négatif sur l’évolution de la crise politique en Grèce continue de peser sur les marchés actions. Le début de semaine aura été marqué par une dégradation du climat des affaires en Europe avec un ZEW très en deçà des attentes. Aux Etats-Unis, la déception concernant l’enquête manufacturière de la Fed de Philadelphie est venue contraster les bonnes perspectives de la Fed de New-York.

Cette semaine, les opérateurs suivront avec attention les statistiques concernant le marché immobilier américain avec les ventes de logements neufs et anciens ainsi que l’indice du Michigan. En Europe, l’indice des directeurs des achats en zone Euro ainsi que la réunion du Conseil Européen auront leur importance. Enfin, il sera nécessaire de suivre l’indicateur HSBC du secteur manufacturier en Chine.


L'étau se resserre

Une sortie de la Grèce de la zone Euro n’est aujourd’hui plus tabou ; l’arrêt du refinancement de certaines banques grecques par la BCE constitue un argument supplémentaire pour cette hypothèse. Dans ce contexte, les autorités européennes devront intervenir sur cette problématique pour éviter toute crise de défiance et effet de contagion. En attendant, seuls de nouveaux gestes d’assouplissements monétaires pourraient calmer cette peur de l’inconnu.

L’étau se resserre sur les marchés actions européens. Ces derniers se situent globalement sur des niveaux charnières à l’image des 3000 points sur le CAC et cette situation technique corrobore avec le stress des investisseurs sur le destin de la péninsule hellénique.

Les incertitudes actuelles nous imposent la prudence. Nous profiterons des rebonds techniques potentiels pour mettre en place des arbitrages efficaces et conserver ainsi la surperformance du portefeuille Investisseur contre l’indice européen de référence.