Lundi 30
janvier
Le point hebdo de l'investisseur
intro Malgré les records absolus enregistrés par Wall-Street la semaine dernière avec les bonnes publications de sociétés, les places européennes ont clôturé en ordre dispersé sur fond d’incertitudes politiques. Le compartiment action subit quelques dégagements légitimes après ces performances historiques.
Indices

Sur la semaine écoulée, Wall-Street a une nouvelle fois flambé, les grands indices ayant tous enregistré des nouveaux plus hauts. Le DOW JONES a gagné 1.34%, le S&P500 1.03% et le NASDAQ100 2.07%, les résultats des technologiques ayant été salués avec euphorie.
En Europe, c'est le DAX qui a signé la plus forte hausse (+1.58%), suivi par l'IBEX (+1.32%). Les autres indices ont cédé du terrain, à l'image du CAC40 ou du Footsie (-0.2%). L'Italie a également perdu 0.77%.
En Asie, le Nikkei a bénéficié de la bonne orientation de Wall-Street et de la baisse du yen pour progresser de 1.72%. La Chine a, quant à elle, profité de bonnes statistiques (PIB chinois à +6.8% et production industrielle à +6%) pour établir une performance hebdomadaire de 1.86%.
Fonds EUROPA ONE

Sur la semaine échue, notre benchmark, le Stoxx 600 Net Return a progressé de 1%*, tiré par le secteur financier et les matériaux de base. Dans le même temps, le fonds s’est apprécié de plus de 2%* grâce à la vigueur de nos valeurs de croissance, appréciation portée notamment par la valeur PulteGroup qui enregistre un gain de 11% en raison de résultats supérieurs aux estimations. A noter également les bonnes performances des valeurs britanniques Fevertree Drinks (+8 %) et Ashtead Group (+4 %) ainsi que du leader européen de l’ingénierie Alten, avec près de 4.5 % de gain.

Alors que la période des résultats d’entreprises bat son plein, nous resterons attentifs cette semaine notamment aux publications de la société française Group Crit et du suédois Granges AB. Ces dernières publient en effet généralement au-dessus des consensus, avec de surcroît des révisions à la hausse des estimations de BNA au cours des derniers mois.
Matières premières

L’ensemble des matières premières s’est comporté de manière stable cette semaine. Seul le contrat sur l’or a connu une défaillance graphique, en butant sous la résistance des 1220 USD. Le pétrole évolue peu et ce manque de volatilité perdure depuis deux mois, avec des cours qui oscillent entre 51 / 54 USD pour le WTI et 54 / 57 USD pour le Brent. Le cuivre affiche toujours de la fermeté, avec un contrat qui se négocie au plus haut de deux ans. Le métal rouge profite d’une perspective de baisse de la production chez le géant minier BHP Billiton, avec une grève sur un site au Chili (voir graphique).

Evolution du cuivre

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Marchés actions

LVMH dans le big four

Le groupe de luxe vient de faire son apparition dans le cercle restreint des quatre sociétés françaises qui dépassent les 100 milliards de dollars de capitalisation. Cette récompense valide un parcours boursier de grande qualité avec une performance de 27% sur un an glissant. La firme aux multiples marques a intégré le top four français derrière Total qui reste numéro un, avec une valorisation de 123 milliards de capitalisation, puis Sanofi et l’Oréal avec 103 milliards. Ce classement risque de se figer pour une bonne période, puisque BNP qui se classe en cinquième position se trouve largement distancée, avec seulement 81 milliards de dollars (voir tableau).

Capitalisation du CAC40

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Liste des publications : (USA + de 50 milliards de dollars)

En France, seuls deux gros groupes publieront leurs résultats : Sartorius Stedim et Dassault Systemes.
Marché obligataire

Si le rendement à 10 ans américain fait toujours du surplace autour des 2.5%, une hausse généralisée des rendements obligataires s’observe en Europe. L’agitation se fait de nouveau ressentir notamment du côté de l’OAT qui franchit désormais les 1% (0.9% la semaine passée). Le bund reste sous les 0.5% mais enregistre une variation non négligeable depuis le début de l’année 2017, passant de 0.18% à 0.47%. Les rendements des pays périphériques évoluent également à la hausse, avec l’Italie 2.3% et le taux espagnol à 1.6%. A noter enfin que le taux grec varie très sensiblement à 7.2%.
Marché des changes

La séquence hebdomadaire a vu la reprise de la livre sterling avec le rallongement de la procédure du Brexit. La monnaie britannique remonte à 144 face au yen (+400 points de base), à 1.26 contre le dollar (+300 points) et à 0.85 contre l’euro (+250 points). Globalement, les autres monnaies s’équilibrent entre elles avec une parité EUR / USD qui affichent des micromouvements au voisinage des 1.06 USD.
A signaler une détente sur la devise mexicaine qui après une forte spéculation en sa défaveur retrouve quelques intérêts chez les cambistes (voir graphique).

Graphique de la parité USD / MXN

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Statistiques économiques

La plupart des statistiques américaines ont déçu, notamment les chiffres concernant le logement, les commandes de biens durables en baisse de 0.4% ou encore le PIB qui n'a progressé que de 1.9% au T4. Seul l'indice Flash PMI manufacturier et celui du Michigan ont dépassé les attentes.

Cette semaine, les opérateurs porteront leur attention sur la décision de la BoJ mardi et celle de la Fed mercredi. La Chine publiera aussi son indice PMI manufacturier avant les indices ISM manufacturier et services aux Etats-Unis en fin de semaine, avec les données mensuelles concernant l'emploi américain.
L’extension haussière des indices se trouve logiquement contrée

Depuis quelques semaines, nous avons souligné le besoin pour les indices de revenir sur des bases plus saines pour entreprendre des achats complémentaires. Les marchés sont, en effet, exposés à l’émergence d’une vague baissière énergique et soudaine. Concrètement, les investisseurs jusqu' ici euphorisés par le programme de relance de Donald Trump, seront particulièrement attentifs aux signes confirmant la poursuite du momentum macro-économique de fin d’année. La volatilité inexistante depuis plusieurs mois, affaiblit la garde des opérateurs, raison de plus d’imaginer une phase de respiration graphique plus affirmée.
* Données Quantalys du 19/01/2017 au 26/01/2017
Les performances passées ne préjugent pas des performances futures.