Le conseil d'administration du Fonds monétaire international se réunira le 17 janvier pour approuver un accord accordant au Kenya un accès immédiat à une tranche de 682,3 millions de dollars et augmentant son programme de prêt actuel de 938 millions de dollars.

Le pays d'Afrique de l'Est est confronté à de graves problèmes de liquidités dus à l'incertitude quant à sa capacité à obtenir des financements sur les marchés financiers avant l'échéance d'un euro-obligation de 2 milliards de dollars en juin de cette année.

Une fois que le conseil d'administration du FMI aura signé l'accord, initialement dévoilé le 16 novembre, le Kenya aura accès à un total de 3,88 milliards de dollars, ce qui portera à 4,43 milliards de dollars le total des financements accordés dans le cadre des accords existants au titre de la facilité élargie de crédit et de la facilité élargie de crédit.

L'examen du conseil d'administration, qui est le sixième dans le cadre de la facilité actuelle convenue pour la première fois en avril 2021, figurait dans son dernier calendrier de réunions en ligne dont Reuters a pris connaissance dimanche.

La nouvelle de l'accord conclu avec le FMI en novembre a contribué à apaiser les marchés nerveux, car le montant que le Kenya recevra en devises fortes était plus important que prévu.

Le gouvernement avait déclaré qu'il rachèterait partiellement une portion de 300 à 500 millions de dollars de l'obligation qui arrive à échéance en juin avant la fin de l'année dernière, mais la date limite qu'il s'était lui-même imposée est passée sans que la transaction ne soit effectuée.

On ne sait pas encore si le gouvernement va procéder à un rachat anticipé ou s'il va attendre le mois de juin pour rembourser l'intégralité de l'obligation.

Le gouvernement compte également sur le financement en devises de la Banque mondiale et des bailleurs de fonds régionaux pour l'aider à régler les dettes étrangères arrivant à échéance, après que sa monnaie se soit considérablement affaiblie et que ses réserves en devises aient commencé à diminuer.

La balance des paiements et la situation financière du Kenya ont également été mises à mal par les séquelles de la pandémie de COVID-19 et par les sécheresses fréquentes dues au changement climatique, a déclaré le FMI en novembre. (Reportage de Duncan Miriri, édition de Ros Russell)