New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont gagné du terrain jeudi, dans le sillage de Wall Street, où les investisseurs étaient satisfaits de plusieurs indicateurs et plutôt sereins à la veille de la prise de parole du patron de la Banque centrale américaine (Fed).

Les places européennes ont terminé en petite hausse une séance mitigée, à l'exception de Paris qui a clôturé proche de l'équilibre (-0,08%).

La Bourse de Francfort a gagné 0,39%, Londres 0,11% et Milan 0,10%. L'indice Stoxx Europe 600, qui représente 600 des principales capitalisations boursières européennes, a pris 0,30%. A Zurich, le SMI a gagné 0,46%.

A Wall Street, le Dow Jones a gagné 0,98%, l'indice Nasdaq, 1,67%, et l'indice élargi S&P 500, 1,41%.

Après une petite hausse la veille, Wall Street est parvenue à maintenir le cap grâce à une série de chiffres macroéconomiques bien accueillis par les investisseurs.

Le Produit intérieur brut (PIB) des Etats-Unis s'est ainsi un peu moins contracté que prévu au deuxième trimestre (-0,6% contre -0,9% annoncé initialement), et les inscriptions hebdomadaires au chômage sont ressorties en légère baisse, sensiblement inférieures aux prévisions des économistes.

"Les données ont été vraiment positives dans l'ensemble" ces derniers jours, a constaté Nick Reece, de Merk Investments.

Au bout d'une course folle qui avait vu le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans s'octroyer quasiment un demi-point en dix jours, le marché obligataire a fait une pause jeudi. Ce même taux de référence s'est légèrement détendu, à 3,02%, contre 3,10% la veille.

Après une crispation initiale, qui explique en bonne partie la mauvaise trajectoire de la Bourse en début de semaine, les investisseurs reprenaient leurs esprits et abordaient sans grande appréhension le discours de Jerome Powell, vendredi, lors du sommet de Jackson Hole (Wyoming).

"Il ne va probablement rien dire d'inattendu", selon Nick Reece, "ce qui peut permettre au marché, soulagé, de prendre de l'élan."

Wall Street attend du banquier central un discours ferme, qui maintienne la lutte contre l'inflation au centre du débat avec, en ligne de mire, de nouvelles hausses de taux pour calmer l'économie et la hausse des prix.

A la cote, les opérateurs ont réagi à la baisse des taux obligataires en plébiscitant les valeurs technologiques, très sensibles aux conditions de financement, essentielles pour leur croissance.

Amazon (+2,60%), Alphabet (+2,62%) ou Meta (+3,38%) ont ainsi brillé et fait abstraction d'une vague de résultats pour le moins mitigés de quelques vedettes du secteur.

En Europe, le compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale européenne (BCE) a montré jeudi que les membres du Conseil des gouverneurs ont décidé d'adopter une communication au cas par cas sur la trajectoire des taux directeurs.

En juillet, la BCE avait décidé de les remonter pour la première fois depuis 2011 de 50 points de base.

Le gaz européen se rapproche de son record ___

En Europe, les prix du "gaz pèsent sur les marchés alors que l'inquiétude grandit à l'égard d'une crise énergétique cet hiver", note Raphaël Thuin, de Tikehau Capital.

Le prix du gaz naturel européen sur le marché de référence, le TTF néerlandais, a touché les 318 euros le mégawattheure à 09h20 GMT et clôturé à 310,50 euros (+6,28%), poussé par les suspensions d'approvisionnement russe à venir. Son record historique est de 345 euros le mégawattheure.

Bond de Harbour Energy ___

Le groupe énergétique britannique Harbour Energy a bondi de 10% à Londres après des résultats supérieurs aux attentes des analystes, avec près d'un milliard de dollars de profits après impôts et une hausse de 50% de son programme de rachat d'actions.

Du côté du pétrole et des devises ___

Les cours du pétrole ont reculé en réaction à des commentaires officiels sur l'éventualité d'un retour du pétrole iranien sur le marché dans le cadre d'un possible accord sur le dossier nucléaire.

Le baril de Brent de la mer du Nord, référence du brut en Europe, pour livraison en octobre, a perdu 1,85% à 99,34 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI), son homologue américain, pour livraison le même mois, a chuté de 2,49% à 92,52 dollars.

L'euro est brièvement repassé au-dessus de la parité par rapport au dollar jeudi matin. Vers 20H45 GMT, il était quasiment stable face au billet vert (+0,08%) à 0,9975 dollar.

Le bitcoin perdait 0,55% à 21.593 dollars.

afp/rp