New York (awp/afp) - Les stocks de pétrole brut ont baissé beaucoup plus fortement que prévu aux Etats-Unis la semaine dernière, selon des chiffres publiés mercredi par le département américain de l'Energie (DoE), tandis que les exportations ont atteint un niveau record.

Lors de la semaine achevée le 29 septembre, les réserves commerciales de brut ont reculé de 6 millions de barils pour s'établir à 465 millions, quand les analystes interrogés par l'agence Bloomberg tablaient en moyenne sur un repli de seulement 500.000 barils.

A ce niveau, les réserves commerciales de brut sont en baisse de 0,9% par rapport à la même époque de 2016 mais se maintiennent dans la partie supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Le passage de l'ouragan Harvey sur les côtes du Texas et de la Louisiane fin août début septembre avait forcé la suspension de plusieurs raffineries, faisant alors gonfler les stocks de brut. Mais les réserves d'or noir ont commencé à redescendre mi-septembre, au fur et à mesure de la reprise des activités des raffineries.

Leur cadence est restée à peu près au même niveau lors de la semaine achevée le 29 septembre: elles ont fonctionné en moyenne à 88,1% de leurs capacités, contre 88,6% la semaine précédente.

La production de brut a pour sa part légèrement progressé, les Etats-Unis extrayant en moyenne 9,56 millions de barils par jour.

Dans le même temps, les exportations d'or noir ont bondi, le pays vendant à l'étranger 1,984 million de barils par jour. C'est le plus haut niveau depuis que ces données sont publiées, en 1991.

"Cela n'a rien d'étonnant dans la mesure où le WTI (le baril de référence aux Etats-Unis) se vendait il y a encore quelques jours à cinq dollars de moins que le baril de Brent (coté à Londres). La plupart des raffineurs dans le monde voudraient en profiter", a souligné Robert Yawger de Mizuho.

- Les stocks montent à Cushing -

Les réserves d'essence ont de leur côté augmenté de 1,6 million de barils, soit un peu plus qu'anticipé par les analystes (+1 million).

Elles ont baissé de 3,7% par rapport à la même période en 2016 et restent dans la limite supérieure de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Les stocks de produits distillés (fioul de chauffage, etc.) ont reculé de 2,6 millions de barils, quand les analystes anticipaient un repli de seulement 1,5 million.

Ils sont en retrait de 15,7% par rapport à la même époque en 2016 et restent dans la partie basse de la fourchette moyenne pour cette période de l'année.

Egalement scrutés, puisqu'ils servent de référence à la cotation du pétrole à New York, les stocks de brut du terminal de Cushing (Oklahoma, Sud) se sont gonflés de 1,6 million de barils à 62,5 millions de barils.

Du côté de la demande, sur les quatre dernières semaines, les Etats-Unis ont consommé en moyenne 20,2 mbj de produits pétroliers, soit 1,9% de plus qu'à la même époque en 2016.

Pendant la même période, la demande d'essence a augmenté sur un an de 1,3% et celle de produits distillés a progressé de 12,0%.

Les cours du brut montaient après la diffusion du rapport, le baril de "light sweet crude" (WTI) pour livraison en octobre augmentant de 4 cents, à 50,46 dollars, sur le New York Mercantile Exchange (Nymex) vers 15H05 GMT.

afp/rp