Paris (awp/afp) - La prudence prévalait sur les marchés boursiers qui fléchissaient lundi en Europe et se présentaient en baisse à Wall Street avant l'ouverture, les investisseurs devant prendre en compte cette semaine des rendez-vous économiques et monétaires de premier plan qui dicteront la tendance.

En Europe, les indices reculaient à Paris de 0,53%, à Francfort de 0,54% tandis que Londres faisait du surplace (+0,06%) vers 12H35 GMT et que Wall Street s'orientait vers une ouverture nettement dans le rouge. A Zurich, le SMI grignotait 0,04%.

"Cette semaine, pourrait être celle du retour à la réalité, avec de nombreux rendez-vous majeurs et notamment trois banques centrales au programme", écrit Vincent Boy, analyste marchés chez IG France .

Les investisseurs anticipent une hausse des taux de la Réserve Fédérale américaine (Fed) d'un quart de point pour atteindre une fourchette de 4,50% à 4,75% mercredi à l'issue de sa réunion. Depuis le début de l'année, ils s'obstinent à croire que les conditions financières seront assouplies dans la deuxième partie de l'année après un resserrement monétaire très significatif mais rien n'est garanti.

"La Fed craint des pressions salariales persistantes poussant à la hausse l'inflation notamment dans les services en 2023. C'est pourquoi à ce stade il est improbable que la Fed signale que la fin des hausses de taux est proche", fait valoir Thomas Costerg, économiste chez Pictet Wealth Management.

Les opérateurs de marché misent sur les commentaires du patron de la Fed Jerome Powell pour obtenir des renseignements sur le nombre supplémentaire de hausses à prévoir et sur la durée à laquelle les taux se maintiendront à un niveau élevé.

"Celui-ci pourrait ainsi surprendre les marchés, en décidant d'une hausse de 50 points de base ou d'une augmentation du rythme de la baisse du bilan de la Fed", prévient M. Boy.

Du côté de la Banque centrale européenne et de la Banque d'Angleterre, une hausse des taux de 50 points de base est largement anticipée pour lutter contre l'inflation, à l'issue de leurs réunions jeudi.

Au-delà du trio des banques centrales, les marchés verront déferler un flot de statistiques économiques majeures, comme l'activité manufacturière chinoise, les chiffres de la croissance en zone euro et la confiance des consommateurs aux Etats-Unis mardi, puis l'indice des prix à la consommation (IPC) de janvier en zone euro mercredi et le rapport mensuel sur l'emploi américain vendredi.

Les résultats d'entreprises, jusqu'à présent mitigés, continueront de renseigner sur l'impact de l'inflation sur leurs bénéfices et leurs prévisions. A l'affiche, les publications du quatrième trimestre des géants de la technologie américaine Meta, Amazon, Alphabet, Apple.

Renault et Nissan restructurent leur partenariat ___

Renault et Nissan ont confirmé lundi que le premier allait réduire sa part au capital du second à 15% contre 43,4% actuellement, pour mettre les deux constructeurs automobiles sur un pied d'égalité après des mois de négociations complexes. Il s'agit d'une refonte majeure des conditions du mariage vieux de plus de 20 ans entre les deux groupes. L'action Renault perdait plus de 3% à Paris vers 12H30 GMT.

Nouvelle réduction d'effectifs chez Philips ___

Philips (+5,73% à Amsterdam) va supprimer 6.000 emplois supplémentaires dans le monde en raison d'un rappel d'appareils respiratoires pour l'apnée du sommeil qui l'a plongé dans le rouge en 2022.

Ryanair prévoit un prochain trou d'air ___

La compagnie aérienne à bas prix Ryanair a annoncé un bénéfice net de 211 millions d'euros au troisième trimestre décalé, portée par le rebond de la demande mais a dit s'attendre à une perte pour son quatrième trimestre. Le titre reculait de 2,48% à Dublin vers 12H25 GMT.

Du côté des devises et du pétrole ___

Vers 12H25 GMT, le billet vert cédait 0,26% à 1,0897 dollar pour un euro et 0,04% à 1,2387 dollar pour une livre.

Le bitcoin se négociait autour de 23.000 dollars.

Les cours du pétrole évoluaient sans direction claire : le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars grappillait 0,09% à 86,74 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison le même mois, était stable (-0,04%) à 79,66 dollars.

afp/rp