SAINT PETERSBOURG (Agefi-Dow Jones)--Les responsables du secteur pétrolier estiment que la décision du président des Etats-Unis, Donald Trump, de se retirer de l'accord de Paris sur le climat aura probablement peu d'effets sur les efforts de réduction des émissions de dioxyde de carbone (CO2), car les avancées technologiques améliorent la viabilité économique des nouvelles formes, plus propres, d'énergie.

Lors d'un forum économique en Russie, les dirigeants de BP (>> BP plc), Royal Dutch Shell (>> Royal Dutch Shell Plc) et Total (>> Total) ont déclaré s'attendre à ce que l'adoption progressive d'énergies plus propres se poursuive, y compris aux Etats-Unis.

"Nous sommes dans une phase de transition énergétique. Cette transition énergétique ne peut être arrêtée", a affirmé Ben van Beurden, le directeur général de Shell.

Donald Trump a annoncé jeudi qu'afin de relancer l'industrie et l'indépendance des Etats-Unis, le pays quitterait l'accord de Paris. Il a ajouté que Washington engagerait des négociations en vue de modifier les termes de l'accord actuel ou de conclure un nouvel accord, jugé équitable. Cette idée a immédiatement été rejetée par plusieurs pays.

Patrick Pouyanné, le PDG de Total, a expliqué que les entreprises continueraient d'investir dans des formes plus propres d'énergies, une décision motivée par la recherche de profits.

"Les consommateurs souhaitent une énergie bon marché", a-t-il déclaré, et "nous souhaitons rester une entreprise majeure du secteur de l'énergie dans 20-25 ans".

Cependant, Mohammed Barkindo, le secrétaire général de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep), a indiqué que parvenir à l'objectif de l'accord de Paris, à savoir empêcher la température mondiale d'augmenter de plus de de 2 degrés Celsius, serait difficile sans la participation des Etats-Unis.

Atteindre cet objectif "sans les Etats-Unis semble très difficile", a-t-il déclaré en laissant entendre qu'une révision pourrait être nécessaire.

-James Marson et Elena Cherney, The Wall Street Journal

(Version française Adeline Raynal) ed: VLV

Valeurs citées dans l'article : Royal Dutch Shell Plc, Total, BP plc