Paris (awp/afp) - Après leur net repli de la veille, les Bourses européennes rebondissaient vigoureusement vendredi, tandis que Wall Street s'orientait vers une hausse plus modérée à l'ouverture.

Vers 12H00 GMT, les places européennes effaçaient une bonne partie des pertes de la veille: Paris gagnait 1,81%, Londres 0,87%, Francfort 1,04%, Milan 1,42% et Madrid 0,89%. A Zurich, le SMI gagnait 0,49%.

A Wall Street, le contrat à terme sur le Dow Jones montait de 0,77%, celui sur le S&P 500 de 0,50% et celui sur le Nasdaq de 0,08%.

Après la baisse de jeudi, "les investisseurs sont de retour aujourd'hui, pour acheter à bas coût", estime Sophie Griffiths, analyste chez Oanda.

En Asie en revanche, le regain de contaminations au Covid-19 a continué de peser sur le moral des investisseurs, notamment à Tokyo (- 0,63%), où le gouvernement a décidé d'instaurer un nouvel état d'urgence face à l'augmentation des infections.

Jeudi les marchés s'étaient affolés après la publication du compte-rendu de la dernière réunion de la Banque centrale américaine (Fed), qui fait état de discussions sur un changement de cap de sa politique monétaire.

Les déclarations de dirigeants politiques relatives à la propagation du variant Delta ont ajouté encore davantage de doutes dans l'esprit des investisseurs.

Vendredi, les investisseurs réagissaient "favorablement aux commentaires rassurants de Christine Lagarde après que la BCE a décidé de relever son objectif d'inflation, maintenant ainsi sa politique monétaire extrêmement accommodante", explique Pierre Veyret, analyste pour ActivTrades.

Mais les investisseurs, dont le moral est déjà "considérablement alourdi par l'augmentation des cas de virus dus au variant Delta", selon M. Veyret, risquent de rester sur la défensive avant de connaître l'impact de la résurgence de la pandémie sur la croissance.

Sur le marché obligataire, après plusieurs jours de repli témoignant d'un appétit des investisseurs pour des actifs moins risqués, les taux des emprunts d'Etat se stabilisaient et le rendement américain à 10 ans remontait même légèrement (1,35%).

Le G20 Finances, réuni à Venise jusque samedi, examinera de son côté la réforme de la taxation des multinationales. Le ministre français de l'Economie et des Finances a déclaré que Paris allait "se battre" pour obtenir un taux supérieur à 15%.

La secrétaire américaine au Trésor Janet Yellen a de son côté appelé ses homologues du G20 à prendre des mesures "immédiates" pour décarboner l'économie mondiale et combattre le réchauffement climatique.

Le luxe se rattrape ___

Le groupe français de luxe Kering s'apprête à racheter le lunetier danois Lindberg, une marque haut de gamme "aux solides perspectives de croissance", a-t-il annoncé jeudi. Son titre prenait 2,17% à 728,40 euros.

Les valeurs du luxe récupéraient globalement après leur recul de la veille. A Paris, LVMH montait de 3,22% à 659,80 euros, Hermès de 2,08% à 1.229,50 euros. A Londres, Burberry prenait 2,92% à 2.045 pence.

Carnet de commande plein pour Airbus ___

L'avionneur Airbus prenait 3,14% à 112,46 euros. Il a annoncé jeudi avoir enregistré 73 commandes d'avions commerciaux en juin, dont 70 monocouloirs de la part de la compagnie américaine United Airlines, et livré 77 appareils.

Dans son sillage, le motoriste Safran prenait 2,59% à 120,24 euros.

Philip Morris dans la santé ___

Le géant américain du tabac Philip Morris a annoncé vendredi un accord pour racheter pour un milliard de livres Vectura (+13,42% à 154 pence), une société britannique spécialisée dans les inhalateurs médicaux destinés à soigner les maladies notamment liées... au tabagisme.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole remontaient encore vendredi, rassurés par la baisse des réserves américaines de brut, mais le marché restait inquiet de l'absence d'accord de l'Opep+.

Vers 12H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 74,77 dollars à Londres, en hausse de 0,88% par rapport à la clôture de la veille.

A New York, le baril de WTI pour août gagnait 1,17%, à 73,79 dollars.

L'euro montait de 0,14% face au billet vert, à 1,1863 dollar.

Le bitcoin se stabilisait (-0,07%) autour de 32.790 dollars.

afp/rp