Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole consolidaient leurs gains vendredi, restant perchés sur ses plus hauts niveaux en deux mois après plusieurs séances de hausse, en l'absence de nouveaux développements sur le marché pétrolier.

Vers 11H10 GMT (13H10 HEC), le prix du baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en septembre, perdait 0,17% à 87,28 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison en août, baissait de 0,04% à 83,85 dollars.

"Nous avons observé une tendance haussière durable au cours des dernières semaines", qui a fait grimper le Brent de 10% en un mois, soulignent les analystes d'Energi Danmark.

"Le marché réagit aux signes de forte demande mondiale" comme à "la baisse des niveaux de stocks aux États-Unis", poursuivent-ils.

En outre, côté offre mondiale, "le marché s'inquiète d'une guerre à grande échelle entre le Hezbollah et Israël, et l'ouragan Beryl a mis en évidence les inquiétudes concernant une saison des ouragans" plus active que ces dernières années, qui pourrait entraîner des interruptions de production de brut, notent les analystes de DNB.

En l'absence de nouveaux développements, les deux références mondiales du brut campent sur leurs niveaux de prix. Le prix du Brent a touché vendredi un nouveau plus haut depuis plus de deux mois, à 87,64 dollars le baril.

"Un test décisif de l'optimisme de la demande aura lieu à la fin de la semaine prochaine, lorsque les autorités douanières chinoises publieront les données de la balance commerciale pour le mois de juin", estime Barbara Lambrecht, analyste chez Commerzbank.

Mme Lambrecht mentionne des importations chinoises de pétrole brut "plutôt décevantes" au cours des deux derniers mois. En l'absence de reprise, "cela pourrait peser sur le prix du pétrole".

Les marchés gardent également dans le viseur les indicateurs sur l'activité économique américaine qui semble se refroidir, de quoi faire miroiter aux investisseurs la possibilité d'une baisse des taux directeurs de la Réserve fédérale (Fed) en septembre, et ainsi de peser sur le dollar.

Une dépréciation de la devise américaine encourage les achats de pétrole libellés en dollars, en augmentant le pouvoir d'achat des acheteurs utilisant d'autres monnaies.

Les investisseurs attendent notamment vendredi la publication des chiffres de l'emploi aux Etats-Unis pour juin.

afp/al