Paris (awp/afp) - Les investisseurs restaient prudents dans leur position sur les marchés mardi, alors que se précisent les nouvelles sanctions des pays occidentaux contre la Russie.

Après une ouverture à l'équilibre, les indices européens ont perdu du terrain, préoccupés par l'évolution de la guerre en Ukraine après la découverte de cadavres dans la région de Kiev imputés à l'armée russe, qui nie toute implication. Vers 13H40 GMT, Francfort reculait de 0,74%, Milan de 0,76% et Londres était stable (+0,04%). A Zurich, le SMI gagnait 0,1%.

Paris souffrait davantage, à moins d'une semaine du premier tour de l'élection présidentielle (-1,35%).

Wall Street évoluait sans tendance dans les premiers échanges, après avoir commencé la semaine en hausse: le Dow Jones prenait 0,28%, le S&P 500 0,08% mais le Nasdaq reculait de 0,43%.

La Commission européenne a proposé mardi aux Vingt-Sept de durcir les sanctions contre Moscou, en arrêtant leurs achats de charbon russe, qui représentent 45% des importations de l'UE, et en fermant les ports européens aux bateaux opérés par des Russes.

Bruxelles propose également de durcir les sanctions bancaires existantes et d'interdire pour 10 milliards d'euros d'exportations d'équipements et composants industriels cruciaux vers la Russie, comme les semi-conducteurs avancés.

Ce nouveau durcissement de ton doit encore être approuvé à l'unanimité et donc dépasser les réticences de certains pays, comme l'Allemagne ou l'Autriche, en raison du coût sur leur activité économique, très dépendante des énergies fossiles russes.

Peu après, le président russe Vladimir Poutine a proposé de "surveiller" les livraisons alimentaires vers les pays "hostiles" au Kremlin, tout en dénonçant les "pressions" sur la compagnie gazière russe Gazprom en Europe.

"Les marchés actions demeurent fragiles et sont toujours à la merci de toute nouvelle négative", à l'approche du début de la saison des résultats, rappelle Patrick Guérin, co-directeur de la gestion chez Bordier&Cie.

Musk intègre le conseil d'administration de Twitter ___

Le milliardaire Elon Musk, qui a pris lundi plus de 9% du capital de Twitter, a été nommé au Conseil d'administration, a annoncé mardi le directeur général du réseau social Parag Agrawal. Le titre, qui avait flambé de plus de 25% lundi, continuait sur sa lancée et prenait plus de 7,5%. Tesla, qui avait pris plus de 5% lundi, baissait de 0,79%.

Les opérateurs boursiers montent ___

L'opérateur de la Bourse de Londres LSE prenait 2,14%, en haut du FTSE 100, après avoir annoncé l'acquisition du fournisseur de données Global Data Consortium, pour un montant non dévoilé. L'opérateur de la Bourse de Francfort Deutsche Börse montait lui de 1,52%, tandis que Euronext, qui gère notamment la Bourse de Paris, résistait mieux que le marché français (+0,56%).

Les croisiéristes reprennent espoir ___

Le croisiériste Carnival (+6,48%) a annoncé avoir connu entre le 28 mars et le 3 avril "la meilleure semaine" de son histoire sur les réservations. Dans son sillage, Royal Caribbean (+4,17%) et Norwegian Cruise (+5,51%) en profitaient aussi.

L'espagnol Amadeus, numéro un mondial des réservations de voyages, prenait 1,01% et Tui 0,79%.

Le pétrole enchaîne, l'euro reste faible ___

La perspective de sanctions concernant les exportations d'énergie russes continuait à faire monter les prix du pétrole.

Vers 11H25 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin gagnait 0,52% à 108,10 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en mai grimpait quant à lui de 0,63% à 103,95 dollars.

L'euro se stabilisait mardi face au dollar après avoir trébuché la veille, le marché restant focalisé sur la situation en Ukraine. Vers 13H30 GMT, l'euro s'échangeait pour 1,0959 dollar (-0,12%).

Le bitcoin progressait de 0,30% à 46.450 dollars.

Du côté des emprunts d'Etat, et avant le compte-rendu des discussions de politique monétaire de la Réserve fédérale américaine mercredi, les rendements obligataires progressaient nettement dans toutes les économies occidentales, et pour des échéances à court et long termes.

afp/rp