Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales s'accommodaient peu ou prou d'une inflation américaine qui persiste plus que prévu en janvier et qui vient conforter les perspectives de hausses de taux d'intérêt de la Réserve fédérale (Fed).

En Europe, Paris montait de 0,45%, Londres de 0,36% et Francfort de 0,40% vers 14H45 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,35%.

A la Bourse de New York, l'indice Dow Jones reculait légèrement de 0,22%, le Nasdaq, à dominante technologique, perdait 0,10% et l'indice élargi S&P 500 0,16%.

L'inflation s'est montrée toujours robuste en janvier aux États-Unis, ralentissant moins qu'attendu par rapport à l'an dernier, et enregistrant même, par rapport au mois précédent, sa première accélération depuis quatre mois.

Les prix à la consommation ont augmenté de 6,4% sur un an, contre 6,5% le mois précédent, selon l'indice CPI. Mais le ralentissement est moins fort qu'attendu, puisque les analystes tablaient sur 6,2% d'inflation.

Et sur un mois seulement, l'inflation a même de nouveau accéléré, pour la première fois depuis le mois de septembre, grimpant à 0,5%, contre 0,1% le mois dernier, selon des données révisées en hausse par rapport à la publication initiale.

"Des chiffres pas terribles" qui témoignent d'"une inflation collante", estime dans un tweet Alexandre Baradez, analyste chez IG France.

Ces données devraient convaincre la banque centrale américaine (Fed) de la nécessité de continuer à relever les taux, ainsi que de les garder élevés pendant longtemps.

"Pour les membres de la Fed, ce lent repli de l'inflation ne fait que justifier l'idée qu'il faut garder les taux plus élevés plus longtemps", a ajouté Rubeela Farooqi, économiste en chef pour HFE.

Des taux élevés renchérissent le coût du crédit, ce qui freine la capacité de financement des entreprises et décourage la consommation des ménages.

Les investisseurs se montraient confiants depuis décembre, lorsque l'inflation avait fortement ralenti. Certains envisageaient la fin des hausses de taux d'intérêt dans la deuxième partie de l'année.

Sur le marché obligataire, le taux américain à deux ans - le plus sensible à l'évolution des anticipations de taux et d'inflation - montait à 4,61%, alors qu'il s'établissait autour de 4,50% ces derniers jours. Dans son sillage, les rendements des emprunts de même maturité progressaient aussi en zone euro.

Grosse commande indienne pour Airbus ___

La compagnie aérienne indienne Air India a signé mardi une lettre d'intentions géante pour acquérir 250 avions auprès d'Airbus, assurant à l'avionneur européen plusieurs mois de production. L'action Airbus gagnait 1,02% à 116,76 euros à Paris vers 14H45 GMT.

Vodafone accueille Liberty Global ___

Le groupe britannique de téléphonie Vodafone grimpait de 3,82% à Londres vers 14H45 GMT après l'annonce de l'entrée au capital de l'américain Liberty Global, à hauteur de près de 5%.

Du côté du pétrole et de l'euro ___

Les prix du pétrole baissaient, après l'annonce d'une vente d'une partie des réserves stratégiques de pétrole des États-Unis.

Vers 14H40 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en avril cédait 2,10% à 84,79 dollars.

Son équivalent américain, le baril de West Texas Intermediate (WTI) pour livraison en mars, reculait de 2,91% à 77,84 dollars.

La demande mondiale de pétrole a retrouvé et même dépassé fin 2022 le niveau d'avant la pandémie, selon des chiffres publiés mardi par l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) qui prévoit une nouvelle croissance de la demande en 2023 tirée par la Chine.

Le billet vert se stabilisait (+0,07%) face à l'euro, à 1,0715 dollar pour un euro.

afp/rp