Paris (awp/afp) - Les marchés mondiaux évoluaient en ordre dispersé lundi au cours d'une séance parsemée de publications d'indicateurs sur l'état de santé économique de la zone euro et des États-Unis.

Après une ouverture timide à proximité de l'équilibre, les places européennes ont pris le chemin de la hausse, à des degrés plus ou moins prononcés. Vers 11H20 GMT, Paris prenait 0,44%, Francfort 0,53%, Milan 1,48% et Londres 0,58%. Zurich était fermé pour cause de fête nationale.

Les contrats à terme des indices newyorkais étaient pour leur part juste au-dessous de l'équilibre. Celui du Dow Jones perdait 0,01%, celui du Nasdaq 0,09% et celui du S&P 500 0,13%.

La semaine dernière, Wall Street avait terminé en hausse, signant une hausse pour tout juillet de presque 7% pour le Dow Jones, de plus de 12% pour le Nasdaq et de plus de 9% pour le S&P 500, les indices affichant leur meilleur mois de l'année.

Les Bourses mondiales avaient été portées par des résultats d'entreprise jugés meilleurs qu'attendus et ont interprété avec optimisme des indicateurs en berne concernant la santé de l'économie américaine.

Les investisseurs parient ainsi que ces chiffres pousseront la banque centrale américaine (Fed) à atténuer la politique de remontée de ses taux directeurs, destinée à lutter contre l'inflation, pour éviter un ralentissement de l'économie.

Stephen Innes, chez SPI Asset Management, souligne ce paradoxe: "avec les craintes de ralentissement qui dominent et l'optimisme quant à une décélération des tendances inflationnistes, les investisseurs ont plus d'appétit pour le risque."

Au moins deux représentants de la Fed, le directeur de Minneapolis Neel Kashkari et d'Atlanta Raphael Bostic ont pris leurs distances avec la vision des marchés.

Le premier s'est dit "surpris" de cette interprétation des marchés tandis que le deuxième a assuré être "convaincu" que l'institution devait faire plus contre l'inflation, l'économie n'était, selon lui, pas en récession.

Du côté des indicateurs du jour, le taux de chômage dans la zone euro est resté inchangé en juin, à 6,6% de la population active, son plancher historique, a annoncé lundi l'institut Eurostat. L'indicateur est au plus bas depuis le début de cette série en avril 1998.

En Italie, le taux de chômage est resté également stable, à 8,1%.

Ces informations sont d'autant plus surveillées par les marchés qu'"une récession semble de plus en plus probable et sera aggravée par la hausse des taux directeurs de la Banque centrale européenne (BCE) qui n'a, selon Craig Erlam, analyste chez Oanda, pas d'autre solution pour reprendre la main sur l'inflation".

La hausse des prix aux États-Unis a de nouveau accéléré en juin, après être restée stable en mai, selon l'indice PCE, l'indicateur de l'inflation privilégié par la Fed, publié vendredi par le département du Commerce.

Banques et finances tirent les Bourses ___

Le groupe bancaire HSBC s'envolait de 6,89% vers 11H20 GMT après avoir annoncé lundi une hausse de 13,9% sur un an de son bénéfice net au 1er semestre et fait savoir qu'il comptait reprendre ses versements de dividendes trimestriels en 2023.

Dans sa foulée, la banque italienne BPER Banca prenait 4,56%.

La société de gestion britannique Quilter décollait de 13,67% en Bourse après une information selon laquelle la banque NatWest envisagerait une offre de rachat, a rapporté l'agence de presse spécialisée Bloomberg.

Du côté du baril et des devises ___

À quelques jours de la réunion de l'alliance Opep+, les prix du pétrole étaient en baisse lundi, minés par des données défavorables sur la production manufacturière en Chine et des craintes sur le niveau de production.

Vers 11H20 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, perdait 6,66% à 102,68 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain pour livraison en septembre baissait quant à lui de 1,65%, à 96,99 dollars.

Côté devises et crypto ___

L'euro remontait doucement face au dollar, après être passé à deux reprises sous la barre de la parité en juillet.

Vers 11H20 GMT, l'euro prenait 0,26% à 1,0247 dollar.

Le bitcoin baissait de 2,84% à 23.125 dollars.

afp/rp