Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers recommençaient à progresser mardi après deux séances de baisse causées par les inquiétudes concernant les actions pour lutter contre l'inflation menées par les banques centrales.

Les places européennes étaient ancrées dans le vert, aidées par un repli des prix de l'énergie. Vers 11H10 GMT, Paris gagnait 1,06%, Francfort 1,84%, Milan 1,59% et la Bourse de Londres grappillait 0,04% après avoir été fermée lundi. En Suisse, l'indice vedette SMI montait de 0,76%.

A Wall Street, le Dow Jones (+0,65%), le Nasdaq (+1,06%) et le S&P 500 (+0,77%) s'annonçaient en hausse à l'ouverture selon leurs contrats à terme respectifs.

La Bourse de Tokyo a terminé en hausse de 1,14%, en revanche Shanghai et Hong Kong ont cédé autour de 0,4%.

La Bourse de New York avait de nouveau souffert lundi, affectée par le discours du président de la Réserve fédérale américaine qui a catégoriquement douché vendredi les espoirs d'un adoucissement de la politique monétaire de l'institution dans un avenir proche.

Tout comme la Fed, le Banque centrale européenne (BCE) n'en a pas fini avec les hausses de taux et les investisseurs commencent désormais à se demander de quelle ampleur sera le prochain relèvement, qui sera décidé la semaine prochaine.

Le chef économiste de la Banque centrale européenne Philip Lane a argué lundi et mardi pour une poursuite du relèvement des taux d'intérêts, et ce même si la flambée du prix de l'énergie devrait peser sur l'économie de la zone euro.

"Une hausse a minima de 50 points de base ne fait plus aucun doute compte tenu des commentaires 'hawkish' (en faveur d'une politique monétaire restrictive) des membres de la BCE et un mouvement de 75 points de base sera discuté lors du prochain meeting, le 8 septembre", préviennent les analystes de Natixis.

Cette détermination de la BCE profitait à l'euro qui prenait 0,45% face au billet vert à 1,0042 dollar vers 11H05 GMT.

L'estimation, attendue ce mardi 12H00 GMT, de l'inflation en Allemagne en août, ainsi que les chiffres concernant l'évolution des prix dans la zone euro qui seront publiés mercredi, seront scrutés par les opérateurs de marchés pour affiner leurs anticipations concernant les prochaines manoeuvres de la BCE.

Les rendements obligataires des dettes des Etats européens étaient en léger repli mardi après leur bond de la veille.

Baisse des prix de l'énergie

Le prix du gaz naturel européen, le TTF néerlandais, cédait 5,17%% à 258,5 euros le mégawattheure, poursuivant la baisse entamée lundi.

L'énergéticien français Engie (+1,36% à Paris) a annoncé une nouvelle réduction des livraisons du géant Gazprom, mais les stocks de gaz des grandes nations européennes comme la France ou l'Allemagne semblent cependant bien remplis.

Le chancelier allemand Olaf Scholz a affirmé mardi que toutes les mesures prises pour garantir l'approvisionnement en gaz de l'Allemagne ont "contribué à ce que nous soyons aujourd'hui dans une bien meilleure situation qu'envisagé il y a quelques mois".

Pour les analystes de Commerzbank, l'interruption des livraisons de gaz russe via Nord Stream 1 à partir de mercredi ne devrait pas poser de "problème majeur", à condition que "les livraisons de gaz reprennent ensuite au niveau réduit de ces dernières semaines".

Les prix du pétrole étaient aussi en baisse mardi, lestés par les craintes croissantes de récession et un nouveau confinement en Chine.

Le baril de WTI pour livraison octobre perdait 2,27% à 94,76 dollars, celui de Brent du mer du Nord à même échéance 3,67% à 101,23 dollars vers 11H05 GMT.

Joules peine à briller

La marque britannique de vêtements hauts de gamme Joules reculait de 9,61% à Londres, alors que des discussions en vue d'un possible rapprochement avec la chaîne d'habillement Next (+2,83%) patinent, selon des informations de presse, tandis que Joules affirme dans un communiqué qu'un "dialogue positif se poursuit".

Adevinta fait mieux qu'attendu

Le spécialiste norvégien des annonces en ligne Adevinta (+12,54% à Oslo), qui possède Leboncoin, a rapporté une hausse de 8% de son résultat brut d'exploitation (EBITDA) au deuxième trimestre.

Du côté du bitcoin

Le bitcoin regagnait 1,09% à 20.400 dollars.

afp/al