New York (awp/afp) - Les Bourses occidentales ont clôturé en progression vendredi, tirées par de bons indicateurs PMI des deux côtés de l'Atlantique, même si l'ambiance reste attentiste avant une série de résultats des géants de la tech aux États-Unis.

A Paris, le CAC 40 a terminé en progression de 0,51%, le Dax à Francfort a pris 0,54% et le FTSE 100 à Londres a grappillé 0,15%. Sur la semaine, ces trois principales places européennes ont pris respectivement 0,76%, 0,47% et 0,54%. A Zurich, le SMI a gagné 0,61% et fini au plus haut de l'année.

A Wall Street, le Dow Jones a grignoté 0,07%, l'indice Nasdaq s'est octroyé 0,11% et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,09%.

La croissance économique du secteur privé dans la zone euro s'est accélérée en avril et l'indice PMI a atteint son plus haut niveau depuis onze mois, le dynamisme des services compensant un repli du secteur manufacturier, selon l'indice PMI Flash publié vendredi par S&P Global.

Les données "montrent dans l'ensemble un tableau très positif d'une reprise économique qui se confirme", observe Cyrus de la Rubia, économiste de la Hamburg Commercial Bank.

Benedicte Kukla, de CA Indosuez Gestion, souligne "l'ampleur des services" qui montre "un momentum post-Covid" toujours intact. Or, "qui dit croissance, dit potentiellement plus d'inflation" ce qui pourrait amener la BCE à "continuer à augmenter ses taux" face à une inflation "plus persistance" en Europe qu'aux États-Unis.

Aux Etats-Unis, les indices PMI sont ressortis nettement au-dessus des attentes, tant dans le secteur manufacturier que dans les services, qui montrent tous deux une activité en expansion.

Ces bons indicateurs ont contribué à tendre légèrement les taux obligataires, même si le marché de la dette souveraine est resté calme. Le rendement des emprunts d'Etat américains à 10 ans ressortait à 3,56%, contre 3,53% jeudi en clôture.

"Le marché est en position d'attente avant les résultats de la tech, la semaine prochaine, et la décision monétaire de la Fed, dans deux semaines", a commenté Angelo Kourkafas, d'Edward Jones. "Ce seront les deux prochains catalyseurs."

Sont ainsi attendus Microsoft et Alphabet, mardi, Meta, mercredi, et Amazon, jeudi, dont les cours ont tous résisté, depuis le début de l'année, à la poursuite du resserrement monétaire en cours ainsi qu'à la crise bancaire.

Parmi les résultats du jour ___

Le géant mondial de l'optique EssilorLuxottica a bondi de 6,27% à Paris, au lendemain de la publication d'un chiffre d'affaires en nette hausse au premier trimestre et supérieur aux prévisions des analystes.

La maison de luxe italienne Salvatore Ferragamo a vu son chiffre d'affaires reculer de 4% au premier trimestre, en raison d'une forte baisse de ses ventes aux États-Unis. Son action a fini en baisse de 5,93% à Milan.

Le groupe américain de produits d'hygiène et de soin Procter & Gamble (P&G) est monté de 4,02% après avoir relevé ses perspectives de croissance pour 2023.

Les valeurs minières étaient pénalisées par la chute du prix de la tonne de fer, qui a clôturé vendredi à 117,41 dollars à Singapour après avoir touché, à 116,50 dollars la tonne, son plus bas depuis début janvier.

Alors que, selon les analystes de CBA, les prix continuent de "lutter pour passer durablement sous la barre des 120 dollars la tonne", l'action de Rio Tino a lâché 5,71% à Londres. Glencore a fini en baisse de 2,19%.

Du côté des devises et du bitcoin ___

Les cours du pétrole se sont un peu raffermis vendredi, grâce à un rebond technique après deux séances de net repli, mais le marché reste anxieux quant au manque d'allant de la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en juin s'est apprécié de 0,69%, pour clôturer à 81,66 dollars. Quant au baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance, il a gagné 0,64%, à 77,87 dollars.

Le marché des changes était peu animé. L'euro valait 1,0989 dollar (+0,17%).

Le bitcoin lâchait 3,10% à 27.306 dollars.

afp/rp