New York (awp/afp) - Les Bourses européennes et Wall Street, à des niveaux records, ont fini en hausse lundi à l'issue d'une séance sans actualité majeure, mais en amont d'une semaine chargée en résultats d'entreprises et données macroéconomiques.

Comme vendredi, les trois principaux indices de la place new-yorkaise ont atteint de nouveaux plus hauts historiques, "alors que l'essentiel de l'attention des investisseurs se concentre sur le lancement de la saison des résultats des banques américaines mardi", JPMorgan et Goldman Sachs ouvrant le bal, a souligné Michael Hewson, analyste en chef chez CMC Markets UK.

Le Dow Jones a frôlé le seuil symbolique des 35.000 points en clôture, pour terminer à 34.996,18 points, en hausse de 0,36%, tandis que le Nasdaq a grappillé 0,21% à 14.733,23 points et l'indice élargi S&P 500 0,35% à 4.384,63 points.

Plus tôt, le démarrage dans le vert de Wall Street avait permis de relancer les marchés européens, qui évoluaient jusque-là en territoire négatif.

La Bourse de Paris s'est ainsi installée bien au-dessus des 6.500 points (+0,46%) quand celle de Francfort (+0,65%) est parvenue à franchir en fin de séance un nouveau record à 15.806 points, effaçant le précédent qui datait de juin. A Zurich, le SMI a gagné 0,77%.

Londres, plombé par le secteur aérien, a en revanche fini de justesse dans le vert (+0,05%) tandis que Milan a gagné 0,92%.

Avec l'ouverture de la saison des résultats, le marché va scruter la performance des grands groupes mais aussi tenter d'en savoir plus sur leurs prévisions pour mieux jauger la reprise économique en cours.

"Certains investisseurs voudront clairement évaluer si la rentabilité des entreprises peut soutenir la valorisation des actions à ces niveaux avant de prendre davantage de risques", souligne Fawad Razaqzada, analyste chez ThinkMarkets.

Les opérateurs scruteront également cette semaine l'évolution des prix à la consommation aux Etats-Unis et dans plusieurs pays européens, ainsi que le PIB de la Chine au deuxième trimestre.

Du côté des indicateurs, le moral des entreprises au Royaume-Uni est au plus haut depuis 2005 malgré la rapide propagation du variant Delta qui pourrait peser sur la reprise économique.

Le ministre britannique de la Santé, Sajid Javid, a confirmé lundi la levée le 19 juillet de presque toutes les restrictions liées à la pandémie, comme prévu par le gouvernement.

Toujours en Europe, Bruxelles a annoncé lundi, sous la pression de Washington, le gel de son projet de taxe numérique.

La secrétaire américaine au Trésor, Janet Yellen, a par ailleurs demandé à l'UE d'envisager "des mesures budgétaires supplémentaires", notamment un assouplissement de ses règles de déficit, pour consolider la reprise économique mondiale après la pandémie.

L'aérien en berne ___

Les valeurs du secteur du voyage se repliaient, les perspectives de reprise pour cet été étant sérieusement assombries par la propagation du variant Delta.

A Londres, le groupe IAG (British Airways, Iberia, Vueling) a perdu 4,24% à 177 pence et la compagnie aérienne EasyJet 3,62% à 900 pence.

A Paris, Air France a reculé de 1,92% à 3,99 euros et Aéroports de Paris a cédé 0,63% à 110,35 euros.

Virgin Galactic redescend sur terre ___

A Wall Street, malgré le succès du vol de son vaisseau VSS Unity, avec à son bord le fondateur Richard Branson, Virgin Galactic a abandonné 17,30%, à 40,69 dollars.

Le marché a réagi à l'annonce par le groupe d'une possible augmentation de capital pouvant aller jusqu'à 500 millions de dollars d'actions supplémentaires, ce qui diluerait sensiblement les actionnaires existants.

Sans croissance, Atos dévisse ___

Le groupe informatique a chuté de 17,94% à 43,28 euros à Paris, après avoir annoncé des ventes décevantes au deuxième trimestre et dit qu'il ne retrouverait pas la croissance comme prévu en 2021.

Du côté du pétrole, de l'euro et du bitcoin ___

Les prix du pétrole reculaient, le marché peinant à se positionner après l'échec des négociations de l'Opep+.

Le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre a clôturé à 75,16 dollars à Londres, en baisse de 39 cents ou 0,51%.

A New York, le baril de WTI pour août a également enregistré un léger repli de 46 cents ou 0,61%, à 74,10 dollars.

L'euro a clôturé à 1,1861 dollar, cédant 0,12% face au billet vert.

Le bitcoin était en hausse de 0,25% à 32.930,83 dollars environ.

afp/rp