Paris (awp/afp) - La nervosité continuait de dominer les marchés jeudi, alors que la Banque centrale européenne divulguera à la mi-journée sa décision sur le futur de sa politique monétaire.

Vers 10h40, Londres lâchait 1,11%, Paris 0,36%, Francfort 0,27% et Milan 0,30%.

En Asie, la Bourse de Tokyo a mis fin à sa série de huit séances de hausse, reculant de 0,57%. Shanghai a grappillé 0,49% tandis que Hong Kong a perdu 2,30%, dans le sillage de Wall Street.

Mercredi, la Bourse de New York a terminé en repli, s'inquiétant de l'impact du variant Delta et toujours incertaine quant à l'évolution des politiques monétaires.

"Tous les regards seront tournés vers la BCE, dont le communiqué de 13h45 est très attendu, avant la conférence de presse de Christine Lagarde", rappelle Tangi Le Liboux, stratégiste chez Aurel BGC.

Les marchés ont hâte de connaître les intentions de l'institution monétaire européenne, à l'heure où la Banque centrale américaine (Fed) envisage de commencer à réduire d'ici la fin de l'année ses achats d'actif.

La BCE rachète pour l'heure des obligations à hauteur de 80 milliards d'euros par mois au titre du plan d'urgence pandémie (Pandemic Emergency Purchase Programme, PEPP), censé durer jusqu'à fin mars 2022.

"Le ralentissement des injections de liquidité pourrait devenir un peu plus concret à l'issue de cette séance si une ébauche de calendrier est communiquée aux marchés", ajoute M. Le Liboux.

Mais globalement les analystes s'attendent à un discours toujours aussi souple de la part de la présidente Christine Lagarde, qui "devrait seulement réaffirmer que des conditions monétaires accommodantes restent nécessaires à l'économie", selon un autre expert du courtier Aurel BGC.

La Fed, qui tiendra sa réunion de politique monétaire fin septembre a publié son Livre Beige mercredi. Il atteste que la croissance des Etats-Unis a ralenti cet été à cause du variant Delta et évoque des entraves au tourisme, des ruptures d'approvisionnement de composants, des pénuries de main-d'oeuvre et des prix élevés associés à des hausses de salaires.

Côté indicateurs, la hausse des prix à la production en Chine a atteint en août son plus haut niveau en près de 13 ans, en raison d'une flambée du prix des marchandises, conséquence d'une forte demande et d'une offre réduite.

En Allemagne, les exportations ont progressé de 0,5% en juillet par rapport à juin, une hausse pour le quinzième mois d'affilée. Les importations ont quant à elles connu une baisse de 3,8% sur un mois.

Easyjet refuse une offre de rachat

Easyjet dévissait de 9,15% à 716,8 pence. Le transporteur aérien britannique a indiqué avoir fait récemment l'objet d'une offre d'achat non sollicitée et l'avoir rejetée, annonçant dans le même temps une augmentation de capital d'1,2 milliard de livres (1,4 milliard d'euros).

Acquisition pour 888

Le site de jeux en ligne britannique 888 (-1,04% à 398 pence) a racheté au groupe américain Caesars Entertainement les activités hors États-Unis de sa filiale William Hill pour 2,2 milliards de livres (plus de 2,5 milliards d'euros).

Roche se renforce dans les tests

Le groupe pharmaceutique suisse Roche (-0,86% à 355,55 francs suisses suisses à Zurich) a annoncé le rachat de la société de biotechnologie allemande TIB Molbiol, un partenaire qui lui avait permis de rapidement disposer d'un premier test de détection de Covid-19.

Japan Airlines accuse le coup

La deuxième compagnie aérienne nippone, Japan Airlines (-1,61% à 2.432 yens), compte emprunter environ 300 milliards de yens (2,3 milliards d'euros) via des prêts bancaires et l'émission d'obligations pour faire face à l'impact prolongé du Covid-19.

Pétrole, euro et bitcoin quasi stables

Vers 08H30 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en novembre était stable (-0,03%) à 72,60 dollars, à Londres.

À New York, le baril américain de WTI pour le même mois lâchait 0,23% à 69,13 dollars.

L'euro cédait 0,12% par rapport au billet vert, à 1,1830 dollar.

Le bitcoin se stabilisait à 46'420 dollars (+0,76%) après sa forte chute de mardi.

afp/jh