Paris (awp/afp) - Les marchés actions restaient bien orientés lundi dans le sillage de l'ouverture positive de Wall Street et à l'entame d'une semaine dont le point d'orgue sera la conférence des banquiers centraux de Jackson Hole.

Après avoir flanché la semaine précédente, les principales places boursières européennes continuaient de se redresser à la faveur d'achats à bon compte. Vers 14H10 GMT, Paris prenait 0,89%, Londres 0,26%, Francfort 0,09% et Milan 0,18%. A Zurich, le SMI montait de 0,56%.

De son côté, la Bourse de New York entamait la semaine dans les mêmes dispositions positives: le Dow Jones gagnait 0,59%, le S&P 500 prenait 0,77% et le Nasdaq montait de 1,03%.

Plus tôt dans la séance, les principales Bourses asiatiques avaient également clôturé en hausse.

"L'appétit pour le risque s'améliore en amont de la conférence de Jackson Hole (...), l'un des événements les plus attendus (par les investisseurs), qui se tient à partir de jeudi", relève Fawad Razaqzada, analyste de ThinkMarkets.

Lors de ce symposium, qui aura lieu du 26 au 28 août, les marchés espèrent avoir plus de précisions sur l'avenir du soutien monétaire des banques centrales, dont les programmes colossaux d'achats d'actifs et les taux d'intérêt très bas ont été un pilier central de la reprise économique mondiale depuis plus d'un an.

"A en juger par sa dernière communication, il semble que la Banque centrale américaine (Fed) envisage de ralentir le rythme de ses achats mensuels d'obligations d'ici la fin de l'année bien que +certains+ membres (...) préfèrent attendre le début de 2022" pour ce faire, poursuit M. Razaqzada.

La perspective que cette abondance de liquidités s'estompe n'est pas du goût des investisseurs, qui attendent fébrilement un calendrier officiel des prochaines actions de la Fed.

Mais "même si le +tapering+ (ralentissement des achats d'actifs) est mis en oeuvre dans les prochains mois, il se fera à un rythme très prudent", rassure Tangi Le Liboux, stratégiste du courtier Aurel BGC.

"La première hausse de taux n'est pas pour demain, ni même (vraisemblablement) pour 2022", ajoute-t-il.

Sur le marché obligataire, après avoir reflué la semaine dernière, les taux d'emprunt se redressaient légèrement ce lundi.

Du côté des indicateurs, l'activité du secteur privé dans la zone euro a vu sa croissance ralentir légèrement en août, sur fond de difficultés d'approvisionnement, mais est restée robuste, portée par les services et proche de son plus haut niveau en 15 ans, selon l'indice PMI composite du cabinet Markit.

Au Royaume-Uni, où la reprise a été freinée par une pénurie de travailleurs et des problèmes d'approvisionnement, cet indicateur a chuté au plus bas depuis six mois en août.

Le bitcoin au-dessus des 50.000 dollars ___

Le prix du bitcoin est passé lundi au-dessus du seuil des 50.000 dollars pour la première fois en trois mois, dopé notamment par des annonces positives du géant des paiements en ligne Paypal et de la plateforme d'achats de cryptomonnaies Coinbase.

Vers 14H00 GMT, le cours du bitcoin montait de 2,52% à 50.155 dollars, après avoir atteint jusqu'à 50.488 dollars, un plus haut depuis mi-mai.

Le luxe repart de l'avant ___

A Paris, les valeurs du luxe - qui avaient été particulièrement plombées par des craintes sur la consommation en Chine la semaine passée - faisaient la course en tête du CAC 40.

Kering montait de 3,37% à 674,50 euros, LVMH 3,23% à 640,00 euros et Hermès 2,96% à 1.269,50 euros.

A Zurich, Richemont bondissait de 3,99% à 102,95 francs suisses suisses et à Milan, Salvatore Ferragamo progressait de 2,50% à 16,99 euros.

Sainsbury's en tête de rayon ___

Sainsbury's s'envolait de 15,41% à 340,10 pence, la guerre d'enchères pour le rachat de Morrisons générant des espoirs d'offres de rachat sur le reste du secteur de la grande distribution auprès des investisseurs.

Le pétrole remonte la pente ___

Les prix du pétrole poursuivaient leur rebond après une lourde chute la semaine passée.

Vers 14H00 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre bondissait de 4,60% à 68,18 dollars à Londres par rapport à la clôture de vendredi.

A New York, le baril américain de WTI pour octobre, dont c'est le premier jour d'utilisation comme contrat de référence, gagnait 4,80% à 65,12 dollars.

L'euro prenait 0,26% face au billet vert, à 1,1729 dollar.

afp/rp