Paris (awp/afp) - Les Bourses attendaient plutôt tranquillement mercredi la publication des chiffres de l'inflation américaine qui pourraient encore alimenter le débat sur les intentions de la banque centrale américaine (Fed).

Après une ouverture prudente, l'Europe montait un peu à Paris (+0,29%), à Francfort (+0,10%), Londres (+0,52%) et Milan (+0,49%) à 11H00 GMT. A Zurich, le SMI gagnait 0,29%.

A New York, le contrat à terme sur le Dow Jones et le S&P 500 étaient stables après leurs records de la veille. Celui du Nasdaq cédait 0,20% sous l'effet de la remontée des rendements des emprunts souverains.

Pour l'heure en Europe, "les investisseurs semblent contents de participer à une douce hausse sur les marchés actions en l'absence de mauvaise nouvelle", confie Neil Wilson, analyste pour markets.com.

Avant les chiffres de l'inflation de juillet aux Etats-Unis, attendus à 12H30 GMT, unique et crucial événement de la séance, l'emprunt du Trésor américain à 10 ans (à 1,36%) poursuivait sa remontée entamée il y a six jours.

"Le taux 10 ans rebondit sur des anticipations d'un tapering de la Fed", c'est-à-dire un ralentissement de ses achats d'actifs, explique Alexandre Baradez, analyste d'IG France au cours d'un point marché quotidien.

La publication des prix à la consommation pourrait avoir une incidence sur la date d'un début de resserrement monétaire de la part de la banque centrale américaine (Fed). Le consensus prévoit une progression mensuelle des prix mais moins forte que le mois précédent.

Plusieurs membres du comité de politique monétaire de la Fed se sont exprimés ces derniers jours, certains ayant commencé à évoquer la période de l'automne pour commencer le ralentissement des achats d'actifs qui font partie des mesures de soutien prises dès avril pour préserver la première économie mondiale des conséquences de la pandémie de coronavirus.

"On sent que les faisceaux convergent pour une action prise pour un début de ralentissement d'achats d'actifs plutôt au mois d'octobre", alors que rappelle-t-il, il y a encore quelques semaines, le marché tablait sur "des annonces à Jacskon Hole ou au mois de septembre pour un début de ralentissement des rachats d'actifs plusieurs mois plus tard, pas avant la fin de l'année".

Pour l'instant aucune échéance n'a été fixée officiellement et les experts attendent des précisions lors du symposium de Jackson Hole, réunion annuelle entre les grands argentiers de la planète qui se tiendra fin août.

La hausse des prix constatée ces derniers mois au fil de la reprise économique et les progrès du marché du travail cet été ont accentué la pression sur la Fed à réduire son soutien monétaire pour éviter une surchauffe de l'économie.

Norton rachète Avast pour plus de 8 mds USD ___

Le groupe tchèque de sécurité informatique Avast, coté à Londres, grimpait de 2,36% à 581,80 pence. Son concurrent américain Norton a trouvé un accord afin de racheter la société pour plus de 8 milliards de dollars et créer un champion mondial des antivirus.

Le fonds Carlyle ne veut plus de Vectura ___

Le spécialiste britannique des inhalateurs médicaux Vectura cédait 0,12% à 163,20 pence. Le fonds Carlyle a décidé de se retirer du processus d'enchères pour le rachat de la société, ce qui laisse en position de force l'offre concurrente du géant américain du tabac Philip Morris.

Deliveroo au ralenti ___

La plateforme britannique de livraison alimentaire Deliveroo reculait (-4,74% à 345,90 pence), s'attendant à ce que le rythme de croissance de ses ventes ralentisse un peu avec un certain retour à la normale postpandémie.

Thyssenkrupp prévoit une perte nette sur l'exercice ___

Vers 11H00 GMT, le titre plongeait de 7,05% à 8,28 à euros. Le conglomérat allemand a fait état mardi de résultats en hausse au troisième trimestre de son exercice décalé 2020/2021 mais s'attend encore à une "perte nette à plusieurs millions d'euros" sur l'ensemble de l'exercice.

Le pétrole redescend, l'euro stable ___

Les prix du pétrole repartaient à la baisse mercredi après avoir rebondi mardi tentant de mettre fin à une glissade amorcée en début de semaine dernière.

A 11H00 GMT, le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en octobre reculait de 0,84% à 70,04 dollars à Londres. A New York, le baril américain de WTI pour septembre flanchait de 0,94% à 67,66 dollars.

L'euro était stable à 1,1715 dollar par rapport au billet vert qui était à ses plus hauts niveaux depuis plus de quatre mois.

Le bitcoin prenait 1,07% à 46.130 dollars.

afp/rp