Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole remontaient vendredi en cours d'échanges européens mais restaient en recul sur la semaine alors que la hausse de la production américaine pèse sur la confiance des investisseurs.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mai valait 64,20 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en hausse de 59 cents par rapport à la clôture de jeudi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat d'avril prenait 46 cents à 60,58 dollars.

Si le pétrole ne se ressaisit pas en séance, il s'agira de la deuxième semaine consécutive de baisse pour le pétrole.

"Les craintes sur le prix du brut continuent de tourner autour de la production américaine de pétrole de schiste, qui alimente les inquiétudes sur la surproduction mondiale", a expliqué Lukman Otunuga, analyste chez FXTM.

Alors que les prix du brut avaient chuté entre 2014 et 2016, l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et d'autres producteurs, dont la Russie, ont décidé fin 2016 de limiter leur production pour rééquilibrer le marché.

Mais la remontée des prix a permis aux producteurs américains de doper leurs coûteuses extractions de pétrole non conventionnel.

Cette semaine, les investisseurs ont ainsi pris connaissance d'un rapport à moyen terme de l'Agence internationale de l'Energie (AIE) qui a renforcé les craintes sur la production américaine, tandis que les données hebdomadaires de l'Agence américaine d'information sur l'Energie (EIA) a fait était d'une hausse hebdomadaire des extractions.

"Il faut noter que selon l'AIE, l'Opep devrait perdre des parts de marché sur les deux prochaines années" si les baisses de production sont maintenues, ont souligné les analystes de JBC Energy.

"L'Opep pourrait être obligée de prendre des mesures supplémentaires si l'enthousiasme qui a accueilli leur annonce initiale continue de s'estomper", a estimé M. Otunuga.

Par ailleurs, les marchés souffrent du ton protectionniste adopté par le président américain Donald Trump, qui a annoncé jeudi une taxe sur les importations américaines d'aluminium et d'acier.

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