Londres (awp/afp) - Les prix du pétrole reculaient légèrement jeudi en cours d'échanges européens alors que la hausse des réserves américaines a renforcé le pessimisme des investisseurs qui craignent une augmentation de la production américaine.

Vers 11H00 GMT (12H00 HEC), le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en janvier valait 61,76 dollars sur l'Intercontinental Exchange (ICE) de Londres, en baisse de 11 cents par rapport à la clôture de mercredi.

Dans les échanges électroniques sur le New York Mercantile Exchange (Nymex), le baril de "light sweet crude" (WTI) pour le contrat de décembre cédait 5 cents à 55,28 dollars.

Les cours de l'or noir entamaient donc une cinquième séance consécutive de baisse, alors que les marchés se désintéressent du risque géopolitique qui avait dopé les prix en octobre et début novembre pour se focaliser sur le marché américain.

Dernier signe d'un rebond de la production des Etats-Unis, les données hebdomadaires publiées mercredi par le Département américain de l'Energie (DoE) ont fait état d'une hausse inattendue des réserves de brut et d'une production record.

"Les réserves totales (en incluant l'essence et les autres produits raffinés, ndlr) ont augmenté de 2,9 millions de barils. Ce n'est pas un bond énorme, mais il s'agit de la première hausse hebdomadaire depuis neuf semaines", a commenté Olivier Jakob, analyste chez Petromatrix.

Les exportations américaines sont également scrutées par les investisseurs, alors qu'elles ont grimpé à 1,13 million de barils par jour la semaine dernière.

"Les Etats-Unis continuent d'avoir des réserves élevées par rapport à leur niveau moyen, contrairement au reste du monde. Les exportations sont le principal moyen de normaliser la situation", ont expliqué les analystes de RBC Capital Markets.

Le reste de la production mondiale est notamment limitée par l'accord de baisse des extractions qui lie l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) à d'autres pays, dont la Russie, pour abaisser les réserves mondiales et faire remonter les prix.

Cet accord, qui lie ses participants depuis janvier 2017, a déjà été renouvelé jusqu'à mars 2018. Les piliers de cette alliance, la Russie et l'Arabie saoudite, plaident pour un renouvellement de l'accord jusqu'à fin 2018, qui pourrait être annoncé lors de la prochaine réunion de ses participants, le 30 novembre à Vienne.

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