New York (awp/afp) - Les marchés ont évolué en ordre dispersé mardi, la séance boursière européenne ayant été marquée par une clôture à un plus haut historique de l'indice vedette allemand Dax, soutenu par les perspectives de fin des hausses de taux d'intérêt de la Banque centrale européenne.

L'indice de la Bourse de Francfort a fini en hausse de 0,78% à 16.533,11 points, battant son précédent record en clôture du 28 juillet, à 16.469,75.

Le Dax a aussi atteint son plus haut niveau en séance, à 16.551,34 points, dépassant son précédent record de 16.528,97 points, atteint le 31 juillet dernier. Ailleurs en Europe, Paris a terminé en hausse de 0,74%, tandis que Londres a cédé 0,31%. A Zurich, le SMI a gagné 0,11%.

A Wall Street, l'indice Dow Jones a cédé 0,22%, le Nasdaq a gagné 0,31% et le S&P 500 a stagné (-0,06%).

"Il y a une différence de comportement ces derniers jours entre l'Europe et les Etats-Unis. L'Europe veut prendre de la hauteur, le discours de la Banque centrale européenne ayant davantage évolué" que celui de la Réserve fédérale (Fed) américaine sur leurs politiques monétaires, commente Sophie Chauvellier, gérante de Dorval AM.

L'analyste souligne que le gouverneur de la Banque de France, François Villeroy de Galhau, a déclaré en novembre que les taux d'intérêt de la BCE n'allaient plus progresser "sauf choc" et "sauf surprise".

De plus, dans une interview à Reuters, Isabel Schnabel, membre du directoire de la Banque centrale européenne (BCE), a souligné que l'inflation avait ralenti plus que prévu en novembre, ce qui "rendait une nouvelle hausse des taux plutôt improbable".

Ces commentaires, additionnés aux signaux de ralentissement de l'inflation en zone euro et aux Etats-Unis, font espérer aux opérateurs boursiers que non seulement les hausses de taux des banques centrales sont derrière eux, mais qu'il s'agit désormais d'anticiper la première baisse de ces derniers.

Du côté des indicateurs publiés en séance, aux Etats-Unis, les emplois vacants ont nettement diminué, à 8,7 millions en octobre contre 9,4 millions en septembre (chiffre révisé), au plus bas depuis plus de deux ans, montrant que la politique monétaire de la Fed refroidit le marché de l'emploi.

Toujours aux Etats-Unis, dans le secteur des services, l'activité a en revanche continué de croître en novembre à 52,7%, plus que prévu, et à un rythme plus fort que le mois précédent (51,8%), selon l'indice ISM.

Ces données "vont dans le sens du narratif de marché, une désinflation sans écroulement de l'activité" économique et "ces signaux réduisent la volatilité sur le marché obligataire", note Mme Chauvellier.

Les taux d'intérêt des dettes des Etats européens reculaient nettement: celui de l'emprunt de l'Allemagne à dix ans s'établissait à 2,25% contre 2,35% à la clôture de lundi.

Le taux d'intérêt des emprunts à dix ans des Etats-Unis est tombé à 4,17% contre 4,25%.

Selon Art Hogan de B. Riley Wealth Management, le refroidissement du marché de l'emploi aux Etats-Unis "bouge les taux obligataires dans la bonne direction". "C'est positif pour la politique monétaire et pour le combat de la Fed contre l'inflation", a-t-il indiqué à l'AFP.

GTA n'emballe pas les marchés ___

L'action du développeur et éditeur américain de jeux vidéo Take-Two Interactive a cédé 0,51%.

Ses studios Rockstar Games ont mis en ligne lundi une première bande-annonce du prochain volet de "Grand Theft Auto" (GTA), dont la sortie est prévue pour 2025.

AT&T EN HAUSSE ___

Le groupe de téléphonie AT&T a été salué (+3,36%) pour avoir investi dans un contrat de 14 milliards de dollars dans la modernisation de son réseau de télécommunication mobile par le suédois Ericsson (+6,08% à Stockholm).

AT&T veut "devenir leader aux Etats-Unis dans le déploiement d'un réseau d'accès radioélectrique ouvert (Open RAN) à l'échelle commerciale", ont annoncé les deux sociétés dans un communiqué commun.

Devises et matières premières ___

Le West Texas Intermediate (WTI), variété de référence américaine, a terminé, mardi, à son plus bas niveau en clôture depuis cinq mois, dans un marché qui doute des nouveaux engagements du cartel Opep+ et s'inquiète de la demande.

Le baril de WTI a fini à 72,32 dollars, en repli de 0,98%. Le baril de Brent de la mer du Nord a lui lâché 1,06%, à 77,20 dollars.

L'euro perdait 0,36% par rapport au dollar, à 1,0797 dollar pour un euro.

Le bitcoin évoluait à 43.863 dollars (+4,35%).

afp/rp