La monnaie a atteint son plus bas niveau historique de 1 000 pour un dollar sur le marché noir mardi.
Afrexim a contacté des négociants ces dernières semaines pour savoir s'ils étaient intéressés par le financement du prêt garanti par le pétrole à la compagnie pétrolière nationale NNPC LTD, ont déclaré les sources. Elle travaille à l'élaboration de conditions à proposer aux maisons de commerce.
"Il y a beaucoup d'intérêt, mais ils ont besoin de voir les conditions", a déclaré à Reuters un cadre pétrolier proche des négociations. Ce cadre, dont le nom ne peut être cité car il n'est pas autorisé à s'exprimer publiquement sur le sujet, a ajouté que la hausse des prix du pétrole au-delà de 90 dollars le baril contribuerait à susciter l'intérêt.
Un porte-parole de la NNPC n'a pas répondu à une demande de commentaire. Afrexim n'a pas fait de commentaire dans l'immédiat.
Lors de son audition de confirmation mardi, le nouveau directeur de la banque centrale, Olayemi Cardoso, a déclaré que la compensation des obligations de change non réglées envers les prêteurs locaux, qui pourraient s'élever à 7 milliards de dollars, était sa principale priorité.
L'arriéré limite la disponibilité des dollars sur le marché officiel, obligeant les entreprises et les particuliers à les chercher sur le marché noir.
Les négociants qui apportent des liquidités seraient remboursés sous forme de cargaisons physiques de pétrole. La banque s'efforce de déterminer la quantité de pétrole à offrir à ces négociants en échange du financement, a déclaré l'une des sources.
Peu après son entrée en fonction en mai, le président Bola Tinubu a annoncé des réformes attendues depuis longtemps, qui ont permis au taux officiel du naira de baisser par rapport au dollar et aux prix des carburants de tripler. En juin, le naira était proche du niveau du marché noir, mais l'écart s'est creusé.
M. Tinubu a également autorisé le triplement des prix à la pompe, ce qui a permis de réduire la contrebande de carburant et d'alléger la pression exercée sur la compagnie pétrolière nationale (NNPC) pour qu'elle importe de l'essence.
Mais la NNPC utilise encore des cargaisons de pétrole pour rembourser certaines des sociétés de négoce de pétrole qui avaient conclu des contrats de fourniture d'essence en échange de pétrole brut, ce qui limite son accès immédiat au pétrole.
