Zurich (awp/ats) - Principales informations économiques de la journée, résumées par l'ats/awp:

PHARMA: Roche a franchi l'an dernier le cap des dix milliards de francs suisses de bénéfice, moyennant un coup de pouce de la réforme fiscale aux Etats-Unis. Le laboratoire bâlois a par ailleurs tenu son engagement de plus que compenser avec le rajeunissement du portefeuille l'érosion des recettes imputable à la concurrence des biosimilaires pour ses moteurs de ventes vieillissants. La croissance devrait se poursuivre sur l'exercice en cours, à un rythme toutefois moins vigoureux. Le bénéfice net s'est envolé de près d'un quart en comparaison annuelle à 10,87 milliards de francs suisses, à un niveau inédit depuis 2013. Le chiffre d'affaires de la multinationale rhénane s'est enrobé de 7% à 56,85 milliards.

LUXE: Swatch Group a solidement étoffé ses ventes et ses bénéfices en 2018, mais la fin d'année a été difficile. Des problèmes d'approvisionnement ont pesé sur sa performance, ce qui a valu au numéro un mondial de l'horlogerie de manquer les objectifs des analystes et d'être sévèrement sanctionné en Bourse. Alors que l'indice SMI évoluait à l'équilibre, l'action au porteur Swatch dégringolait de 6,4% à 284,50 francs suisses jeudi vers midi.

VÉHICULES UTILITAIRES: Le constructeur de machines agricoles et de véhicules utilitaires Bucher Industries a bouclé l'exercice 2018 sur un chiffre d'affaires en forte progression. Evoquant une hausse "réjouissante" des marchés, l'entreprise zurichoise affirme s'attendre à une "nette progression" de ses résultats, qui seront publiés le 6 mars. Pendant l'année écoulée, Bucher a vu ses ventes bondir de 15,8% à 3,07 milliards de francs suisses. Ajustée des effets de change et d'acquisition, la croissance est ramenée à 13,4%, précise le groupe industriel dans un communiqué. Les entrées de commandes se sont étoffées de 11,7% à 3,21 milliards.

CONJONCTURE: Les économistes d'UBS ont légèrement revu à la baisse leurs projections de croissance pour la Suisse cette année, en raison d'un environnement économique international plus difficile. Le conflit commercial entre Pékin et Washington et les risques d'un Brexit désordonné pèsent sur le niveau d'investissement des entreprises helvétiques. "L'environnement économique devient plus difficile pour la Suisse", ont averti les spécialistes de la banque aux trois clés dans un communiqué. Si la propension à investir des entreprises risque d'être affectée, le faible niveau du taux de chômage devrait soutenir la consommation privée, l'autre pilier de l'économie helvétique à côté des exportations.

BANQUES: Greenpeace dénonce dans un rapport la responsabilité de Credit Suisse et d'UBS dans les émissions de gaz à effet de serre entre 2015 et 2017. La banque aux deux voiles apparaît comme la plus polluante. Les deux banques se défendent en mettant en avant leurs efforts pour la planète. "En finançant des entreprises actives dans le domaine particulièrement sale des combustibles fossiles qualifiés d'extrêmes, ces deux banques sont responsables de l'émission de 182,9 millions de tonnes de gaz à effet de serre, au moyen de 12,3 milliards de dollars" d'investissements (quasiment autant en francs suisses). "Credit Suisse est responsable de plus de deux tiers de ces émissions", indique le communiqué de l'ONG.

ASSURANCE: Les primes d'assurance ont légèrement progressé l'année dernière en Suisse, autant dans les activités d'assurance-vie que dommage, a indiqué l'Association Suisse d'Assurances (ASA) en préambule de sa conférence de presse annuelle. Dans l'assurance-vie, les recettes de primes ont crû d'à peine 0,6% l'année dernière, mettant cependant un coup d'arrêt à deux exercices consécutifs de repli dans ce domaine. Dans le détail, la progression a été de 0,7% dans les affaires d'assurance-vie collective et de 0,4% dans l'activité avec les particuliers, a détaillé l'ASA dans un communiqué.

ENERGIE: L'énergéticien vaudois Alpiq a conclu avec des partenaires suisses et un allemand plusieurs accords d'approvisionnement pour un total de 3,4 TWh. Les contrats courent jusqu'en 2029 et permettent à ces clients de se prémunir contre la hausse des prix à terme pour l'électricité, précise un communiqué. Si le nom du client outre-Rhin n'est pas dévoilé, les contractants helvétiques sont l'argovien IBB Energie et le grison Repower.

PROMOTION DES VENTES: Le facilitateur de distribution DKSH étoffe sa présence en Asie avec l'ouverture d'une représentation dans la ville chinoise autonome de Macao. Cette dernière y assurera le service pour les produits de consommation du géant américain Procter & Gamble (P&G) pour le marché local. P&G est le premier client du groupe zurichois dans l'ex-colonie portugaise à profiter des mêmes services que ceux offerts à Hong Kong, indique DKSH dans un communiqué. L'entreprise avait déjà repris le portefeuille de P&G dans l'ex-colonie britannique il y a deux ans.

TÉLÉCOMS: Le patron de Swisscom, qui lance une offre sans frais d'itinérance ("roaming"), s'est aussi exprimé sur les accusations qui pèsent sur le Chinois Huawei. Il affirme ne pas voir de raison d'ostraciser ses fournisseurs. L'opérateur suisse lance un abonnement mobile à usage "illimité" dans l'Union européenne, sans frais d'itinérance ("roaming"), offrant ainsi à sa clientèle la possibilité d'utiliser internet "comme à la maison", a indiqué face à la presse un responsable du géant bleu à Zurich.

CONJONCTURE: L'Italie est entrée en récession fin 2018, son PIB ayant reculé pour le deuxième trimestre consécutif, affecté par le ralentissement de l'économie européenne et les tensions commerciales internationales. Le Produit intérieur brut a diminué de 0,2% au quatrième trimestre après une baisse de 0,1% au troisième trimestre. Une "récession technique" se caractérise par deux trimestres consécutifs de recul du PIB.

EMPLOI: Le taux de chômage en Italie a baissé de 0,2 point en décembre par rapport à novembre, atteignant 10,3%, selon des données provisoires publiées par l'Institut national des statistiques (Istat). Chez les jeunes Italiens âgés de 15 à 24 ans, il a augmenté de 0,1 point à 31,9%, selon la même source.

CONJONCTURE: La croissance économique a nettement ralenti dans la zone euro l'an dernier, s'établissant à 1,8%, contre 2,4% en 2017, a annoncé l'Office européen des statistiques, Eurostat, dans une première estimation. Lors de ses dernières prévisions à l'automne, le 8 novembre dernier, la Commission européenne tablait encore pour 2018 sur une croissance de 2,1%.

COMMERCE DE DÉTAIL: Le taux du chômage en Allemagne est resté en janvier à son plus bas niveau depuis la Réunification du pays en 1990 malgré les signes d'un essoufflement de la croissance, selon les chiffres publiés par l'Agence pour l'emploi. En données corrigées de variations saisonnières (CVS), le nombre de chômeurs a reculé de 2000 personnes sur un mois, laissant le taux de chômage inchangé à 5,0%, son niveau depuis novembre 2018.

INDUSTRIE: General Electric (GE) a annoncé des résultats en demi-teinte au quatrième trimestre 2018, affectés par les difficultés continues de sa division Energie, qui comprend l'ancien fleuron industriel français Alstom. Le groupe est repassé dans le vert, enregistrant un résultat net de 574 millions de dollars (quasiment autant en francs suisses) mais rapporté par action et hors éléments exceptionnels, référence en Amérique du Nord, le bénéfice est de 17 cents contre 22 cents attendus en moyenne par les analystes.

AUTOMOBILES: Le fabricant italien de voitures de luxe Ferrari vise en 2019 une nouvelle croissance de ses ventes et de ses profits après avoir enregistré des résultats record l'an passé. Conséquence de ces annonces, vers 13H35 (12H35 GMT), le titre gagnait 2,54% à la Bourse de Milan, repassant au-dessus du seuil symbolique des 100 euros, à 100,3 euros.

awp