Zurich (awp) - La Bourse suisse se préparait mercredi à une ouverture en légère hausse, même si la prudence restait de mise, alors que Wall Street avait terminé en ordre dispersé la veille au soir. Les investisseurs doivent se concentrer sur la publication de l'inflation américaine ainsi que les décisions de la banque centrale américaine, la Réserve fédérale (Fed), a l'issue de sa réunion de deux jours.

"Peu importe la crise politique européenne, pourvu qu'on ait l'ivresse américaine: tel pourrait être le résumé de la séance d'hier soir avec un nouveau record pour le S&P 500 et le Nasdaq", observe dans son commentaire John Plassard, de Mirabaud Banque. Et cela malgré la fébrilité théorique des investisseurs avant la publication des chiffres de l'inflation et la réunion de la Fed.

Les marchés américains n'ont guère été marqués par le "choc Ciotti" en France, le président du parti conservateur Les Républicains, Éric Ciotti, ayant déclaré que son parti devrait s'opposer à Emmanuel Macron en concluant une alliance avec le Rassemblement national d'extrême droite et "tous ceux qui s'identifient aux idées de la droite". Ceci n'avait jamais été envisagé auparavant.

Parmi les premières informations macroéconomiques, les prix à la consommation en Chine ont connu en mai leur quatrième mois consécutif de hausse. La poussée du renchérissement vient confirmer la sortie du pays asiatique d'une période de déflation. Mais beaucoup reste à faire pour relancer durablement la deuxième économie mondiale. Car depuis la fin de la stricte politique sanitaire anti-Covid fin 2022, le gouvernement multiplie les politiques pour inciter les consommateurs à dépenser, avec des résultats pour l'heure mitigés.

Avant la réunion de la Fed et l'inflation (CPI) en mai aux Etats-Unis, les investisseurs examineront ce jour la croissance britannique d'avril.

A la Bourse suisse, l'indice SMI notait peu avant 08h20 à 12'090,03 points, soit une hausse de 0,14%, selon les calculs avant-Bourse de la banque Julius Bär. A l'exception de Lonza (-1,3%), l'ensemble des vingt valeurs constitutives de l'indice phare gagnaient du terrain, dans une fourchette entre 0,25 et 0,13%.

UBS (+0,2%) se plaçait en première ligne sur la grille de départ, le numéro un bancaire helvétique étant accompagné par le géant genevois du luxe Richemont (+0,2%), Holcim, Logitech, ABB et Alcon (tous +0,2%). Les trois poids lourds de la cote, le bon Roche ainsi que les nominatives Nestlé et Novartis se retrouvaient en fond de classement, devant Swisscom et la lanterne rouge Lonza.

Hors SMI, Ypsomed bondissait de 1,2%. Le producteur bernois de dispositifs d'injection se félicite mercredi d'avoir placé son nouvel auto-injecteur auprès de Medac. L'Ypsomate 1.0 doit graduellement remplacer un instrument du concurrent new-jersiais Beckton Dickinson dans la composition du stylo d'auto administration de méthotrexate du groupe pharmaceutique allemand.

Siegfried (+1,2%) était aussi bien positionné. Le sous-traitant pharmaceutique argovien a paraphé avec son homologue new-yorkais Curia Global un contrat de rachat d'un site de développement précoce dans le Wisconsin. Le groupe zofingien a tu les détails financiers de la transaction, tout en assurant disposer des moyens de financement nécessaires.

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