Paris (awp/afp) - Les marchés boursiers étaient partagés vendredi sur la réaction à attendre de la Réserve fédérale américaine après le rapport mensuel sur l'emploi américain.

Vers 14H15 GMT, Paris et Milan cédaient respectivement 0,15% et 0,10%, Francfort prenait 0,21% tandis que Londres était stable (-0,04%). A Zurich, le SMI cédait 0,23%.

Wall Street était de son côté en hausse à l'entame de sa dernière séance avant un long week-end férié: le Dow Jones avançait de 0,08%, le Nasdaq de 0,33% et l'indice élargi S&P 500 de 0,31%.

"Ce qui est particulièrement décevant, c'est la hausse du taux de chômage à 5,9% alors qu'une baisse à 5,6% était attendue, tandis que le taux de participation au marché de l'emploi est resté inchangé à 61,6%", souligne Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en juin mais le marché de l'emploi est loin d'être remis de la pandémie, le taux de chômage étant remonté à 5,9% (+0,1 point) le mois dernier, a annoncé vendredi le département du travail.

En effet, il manque toujours 6,8 millions d'emplois comparé à février 2020, juste avant le début de la pandémie aux Etats-Unis.

Les investisseurs ont aussi retenu la nouvelle pression à la hausse sur les rémunérations.

"Les entreprises de services multiplient les hausses de salaires depuis quelques mois afin d'attirer les candidats vers des emplois habituellement mal rémunérés", soulignent les experts d'Aurel BGC, mais il n'est pas certain, selon eux, que cette inflation salariale ait des conséquences macroéconomiques.

La banque centrale américaine, jusqu'ici très accommodante pour soutenir la croissance en dépit d'une poussée de l'inflation, fait dépendre le début d'un resserrement monétaire de la réalisation de progrès significatifs sur le marché du travail.

Cette publication intervient après plusieurs signes optimistes quant à une reprise vigoureuse de l'économie américaine dès cette année. Le Fonds monétaire international (FMI) estime que la croissance va y atteindre son rythme le plus rapide en 25 ans, à environ 7%.

Autre sujet d'attention pour les investisseurs ce vendredi: les membres de l'Organisation des pays exportateurs de pétrole (Opep) et leurs alliés via l'accord Opep+ se retrouvent vendredi pour reprendre leur réunion ajournée la veille, faute d'accord, et statuer sur les quotas de production à compter du mois d'août.

Pétrole et secteur pétrolier sur la défensive avant l'Opep+ ___

Vers 13H45 GMT, le baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en septembre valait 75,56 dollars à Londres, en baisse de 0,45%.

A New York, le baril de WTI pour le mois d'août reculait lui de 0,61%, à 74,77 dollars.

Parmi les groupes du secteur, TotalEnergies lâchait 0,41% à 38,60 euros et TechnipFMC perdait 1,37% à 7,79 euros à Paris. A Londres, BP cédait 0,13% à 324,05 pence après sa très forte hausse de jeudi.

Les bancaires dans le rouge ___

Le secteur bancaire souffrait du recul des rendements obligataires (à -0,22% pour le Bund allemand à dix ans et à 0,11% pour le taux français de même maturité).

A Paris, Société Générale (-1,32% à 25,36 euros), BNP Paribas (-1,03% à 52,93 euros) et Crédit Agricole (-0,82% à 11,89 euros) accentuaient leurs pertes.

A Madrid, Santander cédait 0,76% à 3,26 euros tandis qu'à Francfort, Commerzbank reculait de 0,33% à 5,98 euros et Deutsche Bank de 0,5% à 11,05 euros.

Un problème chez Boeing ___

Un Boeing 737 cargo a été contraint à se poser d'urgence en mer au large d'Honolulu, selon le régulateur. Le titre Boeing baissait de 1,68% à 235,73 dollars juste après l'annonce.

Du côté des devises et du bitcoin ___

L'euro se stabilisait (-0,04%) par rapport au billet vert à 1,1842 dollar.

Le bitcoin cédait pour sa part 0,50%, s'échangeant autour de 33.250 dollars.

afp/rp