Zurich (awp) - La Bourse suisse accusait un sérieux ralentissement vendredi midi, après avoir tenté de résister dans les premiers échanges. Le chimiste zougois Sika tirait son épingle du jeu après avoir présenté des résultats 2016 dans le haut des attentes du marché et promis à ses actionnaires une rémunération inespérée.

Le front des nouvelles d'entreprises, bien que relativement fourni, concernait essentiellement des petites et moyennes valorisations. Les entrées à l'agenda conjoncturel n'étaient pas non plus de prime importance. Le moral des ménages français s'est établi à un plus haut en dix ans en février. La hausse de la confiance des entreprises en Italie contrastait avec la baisse de celui des consommateurs transalpins. Les commandes industrielles se sont par ailleurs tassées en décembre au sud des Alpes.

Dans l'après-midi doivent encore paraître aux Etats-Unis les ventes de logements neufs en janvier, ainsi que la confiance des consommateurs (Uni Michigan) en février. Paris dévoilera l'évolution du nombre de chômeurs déclarés en janvier après clôture des places européennes.

A 12h17, le Swiss Market Index (SMI) abandonnait 0,93% à 8490,00 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,93% à 1344,93 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,83% à 9307,53 points. Sur les 30 valeurs vedettes, seul Sika et Actelion maintenaient la tête hors de l'eau, tandis que Givaudan s'accrochait à la ligne de flottaison.

Sika (+0,6%) offrait plus qu'une résistance à la morosité ambiante. Le sous-traitant du bâtiment et producteur de colles a dévoilé une rentabilité proche du plafond des projections, assorti d'un dividende pour 2016 agrémenté de près d'un tiers. La direction a revu à la hausse ses ambitions. Seule ombre au tableau, l'épilogue de la saga Saint-Gobain demeure encore à écrire, relève un analyste.

Actelion (+0,3%) faisait aussi figure de rescapé, sans indication particulière.

Subissant un mouvement de correction chez les cycliques, LafargeHolcim (-2,7%) héritait du bonnet d'âne provisoire, derrière Aryzta (-1,8%).

Les bancaires Credit Suisse (-1,6%), UBS (-1,2%) et Julius Bär (-1,4%) n'étaient pas non plus épargnées. Jefferies a sanctionné Zurich Insurance (-1,3%) d'une recommandation "underperform". Au lendemain des résultats annuels, Swiss Re (-1,0%) semblait pâtir d'une réduction de l'objectif de cours par UBS et Deutsche Bank.

Visé par une dégradation de recommandation de la part de Berenberg à "sell", Swatch cédait 1,2% tandis que Richemont reculait de 0,8%. Les poids lourds défensifs n'étaient d'aucun secours, Novartis lâchant 0,6%, Roche et Nestlé 0,8 chacun.

Sur le marché élargi, Chemie+Paper Holding égarait 0,8%, après avoir réduit sa perte l'an dernier. Le laboratoire dermatologique Cassiopea (-0,4%) est resté en mode recherche et développement en 2016, creusant ses pertes à hauteur de ses dépenses. Le biochimiste Bachem (-1,5%) s'est doté d'un nouveau timonier.

Cembra Money Bank (-1,0%) a vu son objectif de cours raboté par Deutsche Bank, au lendemain d'une performance annuelle honorable.

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