Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait en ordre dispersé jeudi à l'approche de la mi-journée. Le secteur du luxe était sous les feux des projecteurs, après la publication des chiffres des exportations horlogères pour le mois de novembre.

Le président américain Donald Trump a été mis en accusation mercredi soir lors d'un vote au Congrès synonyme de procès en destitution pour l'ex-homme d'affaires.

"Cette nouvelle (...) a provoqué à peine une réaction sur les marchés. Le Sénat votera en janvier. Dans la mesure où les Républicains ont la majorité et qu'aujourd'hui peu d'éléments indiquent que des membres du parti de Trump pourraient voter en faveur d'une destitution de leur président, le spectacle est suivi avec un certain calme", selon les analystes d'Axitrader.

Une autre nouvelle était le relèvement par la Banque centrale suédoise de son taux directeur à 0%, sortant ainsi des taux négatifs adoptés il y a cinq ans. VP Bank se demande si cela aura une influence sur les décisions prochaines de la Banque centrale européenne (BCE) et de son homologue helvétique (BNS), qui restent encore fidèles à cet instrument de politique monétaire.

En Suisse, l'horlogerie est au premier plan de l'actualité avec une décision de la Commission de la concurrence (Comco) qui a déplu à Swatch. Par ailleurs, les chiffres du commerce extérieur, qui dans son ensemble a affiché un certain essoufflement, ont été marqués par un net repli des exportations de montres en novembre.

A 11h08, le Swiss Market Index (SMI) grappillait 0,06% à 10'562,64 points. Le Swiss Leader Index (SLI) perdait 0,09% à 1627,87 points et l'indice du marché élargi Swiss Performance Index (SPI) 0,08% à 12'758,80 points. Sur les trente principales cotations, 12 progressaient, 15 reculaient et trois faisaient du surplace.

Lanterne rouge du classement provisoire, Swatch (-1,5%) était pénalisé par une décision de la Comco. Le groupe biennois ne pourra plus, via sa filiale ETA, livrer les mouvements à ses clients dans le cadre d'une restriction provisoire courant jusqu'à l'été prochain. Les exportations horlogères se sont par ailleurs inscrites en repli en novembre.

L'autre valeur du luxe, Richemont (-1,0%) perdait aussi du terrain.

Schindler (-1,0%) complétait le trio des perdants, probablement pénalisé par des prises de bénéfices. Lundi, l'ancien directeur Alfred Schindler a vendu un paquet de 43'330 bons de participations. Mercredi, un "membre non-exécutif du conseil" a récidivé, cédant 25'635 nominatives. M. Schindler pourrait être à nouveau derrière cette transaction.

Logitech (-0,6%) faisait les frais d'un abaissement de la recommandation par UBS. L'analyste estime que le gain de quelque 50% engrangé depuis le début de l'année amène désormais le cours du titre à chatouiller son objectif de cours.

Dans le camp des gagnants, Clariant (+2,3%) caracolait en tête du classement provisoire, profitant de l'annonce de la cession de l'unité Masterbatches pour 1,6 milliard de dollars à l'américain Polyone. Les actionnaires toucheront un dividende extraordinaire.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé était stable, alors que les pharmas Novartis (+0,7%) et Roche (+0,5%) progressaient.

Le dernier nommé a obtenu de la Commission européenne une extension d'indication pour son conjugué anticorps-médicament Kadcyla ciblant le cancer du sein HER2 positif.

Sur le marché élargi, Kudelski (-1,7%) a annoncé une restructuration de sa filiale Skidata, entraînant la suppression de 10% des emplois.

La société de participations industrielles Perrot Duval (+5,0%) a bouclé le premier semestre 2019/20, clos fin octobre, à proximité de l'équilibre. Les recettes se sont contractées en raison d'une contreperformance de sa participation la plus importante, Infranor. Cette dernière doit être cédée au groupe chinois Guangzhou Haozhi Industrial.

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