Zurich (awp) - La Bourse suisse a nettement reculé mercredi. Après plusieurs tentatives de s'installer dans le vert, le SMI n'y est pas parvenu et a plongé nettement sous la barre des 9400 points en fin de séance. Les investisseurs étaient dans l'attente des résultats de la réunion de deux jours du Comité de politique monétaire (FOMC) de la Fed. En Suisse, Julius Bär a limité la casse du début de séance, alors que Lonza a fait un plongeon impressionnant dans l'après-midi.

A New York, Wall Street remontait nettement en début de séance, au lendemain d'un net repli, les investisseurs saluant les chiffres et les prévisions de l'avionneur Boeing.

Sur le front macroéconomique, le taux d'inflation a ralenti à 1,3% sur un an en janvier dans la zone euro, contre 1,4% en décembre, selon une première estimation. C'est exactement ce que prévoyaient les analystes.

En Allemagne, le taux de chômage a baissé à 5,4% en janvier après 5,5% en décembre, confirmant la bonne santé de la première économie européenne et comme prévu par les analystes.

En France, les prix à la consommation ont augmenté de 1,4% en janvier sur un an, soutenus par l'accélération de la hausse des prix des services et de l'énergie.

Aux Etats-Unis, les chiffres ADP de l'emploi privé en janvier se sont révélés meilleurs qu'escompté en janvier, avec 234'000 créations contre 242'000 en décembre et seulement 190'000 prévu par les analystes.

L'activité économique dans la région de Chicago a légèrement ralenti en janvier pour s'établir à 65,7 points contre 67,8 en décembre et alors que les analystes tablaient sur 61 points.

Le SMI a terminé en baisse de 1,04% à 9335,40 points, plus bas du jour. Le SLI a perdu 0,93% à 1531,84 points et le SPI 0,79% à 10'737,45 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 21 ont reculé et neuf ont avancé.

Lonza (-5,9%) a clairement fini lanterne rouge. Le groupe bâlois a enregistré l'an dernier une croissance de ses revenus supérieure aux propres pronostics, assortie d'une meilleure rentabilité. L'entreprise ne va cependant pas augmenter son dividende, malgré l'explosion de la capitalisation.

Julius Bär (+0,2%) a longtemps disputé la lanterne rouge à Lonza, avant de repasser au vert. Les résultats sont inférieurs aux attentes des analystes, à quelques exceptions près. Le gestionnaire de fortune zurichois a toutefois connu une année faste et renforcé ses recettes, ses actifs sous gestion et ses bénéfices de plus de 14%. Les actionnaires profiteront d'un relèvement de dividende. Les deux grandes banques sont restées dans le rouge: UBS a perdu 0,9%% et Credit Suisse 1,1%.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-2,1%) a pesé sur l'indice. Roche (-1,1%) aussi, alors que Nestlé (-0,1%) qui avait bien soutenu le SMI a fini par passer au rouge aussi.

L'horloger Swatch (+0,6%) a poursuivi sur la lancée positive de la veille dans le sillage de ses résultats annuels. Plusieurs analystes ont relevé l'objectif de cours de la porteur. Richemont (-0,5%) a perdu du terrain.

Fortement sous pression ces derniers temps, Aryzta (+1,1%) a marqué une sensible reprise.

Sur le marché élargi, Rieter (+1,1%) a progressé, malgré des résultats mitigés. Alors que les recettes sont ressorties en dessous des attentes des analystes, le bond des entrées de commandes, dopées par les marchés asiatiques, a dépassé les pronostics.

Georg Fischer (+0,8%) a annoncé le rachat du tessinois Precicast Industrial, spécialisé dans les composants en alliage pour l'industrie aéronautique et pour les turbines à gaz industrielles.

Le producteur de soupes, sauces et bouillons Hügli (+0,2%), récemment avalé par le groupe Bell (+1,5%), a publié des ventes annuelles quasiment stables, malgré un nouveau recul de ses activités sur son principal débouché allemand.

Le fabricant de produits pour les soins dentaires Coltene (+2,4%) a augmenté ses ventes l'an dernier et table sur une progression plus que proportionnelle de l'Ebit et du bénéfice.

Après plusieurs séances de baisse, l'action Meyer Burger (+3,5%) s'est reprise. Un gros ordre de vente avait auparavant pesé sur le titre, ont expliqué des courtiers. HSBC aurait réduit sa participation dans l'entreprise bernoise, selon eux.

Le constructeur de véhicules agricoles et municipaux Bucher (-0,6%) a vu ses entrées de commandes et son chiffre d'affaires prendre l'ascenseur et devrait avoir amélioré sa rentabilité en 2017.

Bobst (-1,2%) table pour 2017 sur une progression du bénéfice net supérieure à celle du résultat d'exploitation (Ebit). Les nouvelles législations fiscales américaine et vaudoise sont à l'origine de cet avertissement positif sur résultats.

rp/al