Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé sur une note juste positive mardi. Le SMI, après avoir brièvement repassé les 9400 points en fin de matinée, s'était enfoncé assez nettement avant de se redresser à la faveur des données US du jour et de finir juste sous ce niveau.

A New York, Wall Street hésitait en matinée. Les investisseurs digéraient plusieurs nouvelles en provenance de Chine, où les autorités attendent désormais une croissance comprise entre 6% et 6,5% en 2019, soit moins qu'en 2018. Suite au ralentissement économique lié en partie au conflit commercial avec Washington, Pékin a annoncé des mesures de relance.

Sur le plan économique, la croissance de l'activité dans les services a accéléré en février aux Etats-Unis. L'indice ISM des services s'est inscrit à 59,7%, après avoir ralenti à 56,7% en janvier. Les ventes de maisons neuves ont augmenté plus que prévu en décembre, en hausse de 3,78% à 621'000 sur un mois. Ces données positives soutenaient le marché.

Les acteurs du marché restaient aussi à l'affût de tout signal et détails sur d'éventuelles avancées dans les discussions en cours entre la Chine et les Etats-Unis.

Le SMI a terminé en hausse minime de 0,05% à 9399,15 points, avec un plus haut à 9417,62 et un plus bas à 9336,93. Le SLI a cédé 0,14% à 1453,26 points et le SPI gagné 0,14% à 11'061,57 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 ont reculé et 16 avancé.

Les plus gros perdants du jour sont Richemont (-4,0%), Credit Suisse (-1,8%) et UBS (-1,3%).

En plus de données économiques chinoises décevantes, Richemont a vu Merrill Lynch rétrograder de deux crans sa recommandation à "underperform", en raison des lourds investissements qui attendent le groupe pour développer ses canaux de vente en ligne. Swatch (-1,2%) fait aussi partie des gros perdants.

La 3e bancaire, Julius Bär, a cédé 0,1%.

Adecco (-0,2%) a vu son objectif de cours successivement relevé par Credit Suisse et abaissé par Jefferies.

Plus gros gagnant du jour, Lonza (+1,6%) avait publié la veille une nouvelle feuille de route tenant compte de la récente vente de ses activités de traitement des eaux. Le chimiste et sous-traitant de l'industrie pharmaceutique vise à l'horizon 2022 notamment un chiffre d'affaires de 7,1 milliards de francs suisses et une marge opérationnelle (Ebit) de base de 30,5%.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (+1,0%, 3e marche du podium) a présenté des résultats d'étude démontrant la supériorité de son traitement anti-psoriasique Cosentyx (secukinumab) sur le Stelara (ustekinumab) produit par le concurrent Janssen Biotech, filiale du mastodonte américain Johnson & Johnson.

Roche (+0,5%), dont l'assemblée générale a accepté toutes les propositions du conseil d'administration, et Nestlé (+0,5%) ont aussi soutenu l'indice.

Sonova (+1,2%) a pris la 2e marche du podium.

Sur le marché élargi, le chocolatier Lindt & Sprüngli (bon de participation -0,1%, nominative inchangée) a amélioré sa performance l'année dernière, tant au niveau des ventes que de la rentabilité. Les actionnaires en profiteront sous forme d'une augmentation du dividende.

Le conglomérat industriel Oerlikon (-0,2%) a bouclé l'exercice 2018 sur un bénéfice net étoffé de près de deux tiers en comparaison annuelle. La rentabilité a ainsi pris l'ascendant sur la croissance du chiffre d'affaires, en hausse de plus d'un quart.

Le logisticien Panalpina (+0,3%), convoité par le danois DSV, va organiser une assemblée générale extraordinaire le 5 avril à Bâle.

La banque de gestion liechtensteinoise VP Bank (-0,3%) a vu son bénéfice net reculer de 17% en raison de l'inflation des dépenses et de la contraction de ses recettes, due notamment de la performance négative de certains instruments financiers.

Les valeurs industrielles Forbo (+6,3%), Inficon (+2,5%) et Feintool (-1,8%) ont publié des résultats 2018 en hausse, alors que les pharma Newron (-2,6%) et Obseva (-2,7%) ont creusé leurs pertes l'année dernière. Cette dernière prévoit de commercialiser en Europe comme aux Etats-Unis par ses propres moyens le traitement le plus avancé de son incubateur de produits, le Nolasiban, destiné à augmenter les chances de succès des cycles de fécondation in vitro. L'accès à un marché chinois en pleine expansion en revanche nécessitera la conclusion de partenariats.

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