Paris (awp/afp) - Les Bourses mondiales évoluent plutôt à la hausse lundi en amont de la réunion de la banque centrale américaine (Fed) plus tard cette semaine, tandis que les taux d'intérêt des Etats européens reculent sur le marché obligataire.

Après une ouverture en hausse, les places boursières européennes ralentissent, sauf à Londres, où le FTSE 100 prenait 0,48% et a atteint un nouveau record en séance à 8.185,14 points. Vers 11H25 GMT, Paris progressait de 0,13%. Francfort (-0,04%) et Milan (-0,03%) étaient quasi stables, alors que le SMI suisse prenait 0,37%.

Les investisseurs attendent des chiffres sur l'inflation en Allemagne en avril qui seront publiés à 14H00. Les premières données concernant la région de Rhénanie-du-Nord-Westphalie montre que l'inflation est restée stable sur un an, mais accélère légèrement en glissement mensuel.

En Espagne, l'inflation a légèrement accéléré en avril pour atteindre 3,3% sur un an, selon une première estimation.

Sur le marché obligataire, le taux d'intérêt de l'emprunt de l'Etat allemand à dix ans reculait à 2,52% vers 11H20 GMT, contre 2,57% à la clôture de vendredi.

A Wall Street, les indices devraient ouvrir en légère hausse d'environ 0,2%, selon leurs contrats à terme.

Le principal événement de la semaine sera la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) de mardi et mercredi.

"Avec une croissance qui décélère, mais une inflation plus élevée qu'anticipé, c'est un tableau complexe qui se dessine pour la Réserve fédérale américaine", commente Franck Dixmier, directeur mondial des gestions obligataires d'Allianz Global Investors.

Au début de l'année, les marchés attendaient jusqu'à six baisses des taux directeurs de la Fed en 2024, à partir de mars, mais compte tenu de la résilience de l'économie américaine face aux taux d'intérêt élevés, ils ont largement revu ces prévisions et n'attendent plus de baisse des taux avant septembre.

"La Fed devrait confirmer la nécessité de maintenir une politique restrictive", confirme Franck Dixmier.

En Asie, la Bourse de Tokyo est fermée lundi en raison d'un jour férié au Japon, mais c'est sur le marché des changes que des mouvements sont observés.

Vers 11H20 GMT, le yen affichait une hausse de 1,57% face au dollar, à 155,89 yens pour un dollar.

Plus tôt, la devise japonaise avait touché un plus bas à 160,17 yens pour un dollar, franchissant la barre des 160 yens pour un dollar pour la première fois depuis 1990.

Les analystes interprètent cette forte volatilité comme le résultat d'une possible intervention des autorités japonaises sur le marché des changes.

Le yen est plombé par la politique ultra-accommodante de la Banque du Japon qui, à contre-courant de la plupart des autres banques centrales, laisse ses taux directeurs à un niveau très bas.

Philips se sort d'un contentieux

Le fabricant néerlandais de dispositifs médicaux Philips voyait son action s'envoler de plus de 40% à la Bourse d'Amsterdam. Le groupe a annoncé lundi qu'il avait accepté de payer 1,1 milliard de dollars pour régler des litiges aux Etats-Unis, où il fait l'objet de poursuites après avoir été contraint de rappeler des appareils respiratoires défectueux pour des personnes souffrant de problèmes de sommeil.

Petrofac dégringole

Le groupe britannique de services pétroliers et énergétiques Petrofac s'effondrait de près de 32% à Londres après avoir annoncé un retard dans la publication de ses comptes annuels et la suspension de la cotation de son action à partir de mercredi.

Repli du pétrole

Les prix du pétrole reculent vers 11H20 GMT, en raison d'un certain apaisement des inquiétudes géopolitiques, alors qu'une délégation du Hamas doit discuter au Caire d'une proposition de trêve à Gaza.

Le baril de Brent de la mer du Nord, pour livraison en juin, perdait 0,34% à 89,20 dollars. Celui de West Texas Intermediate (WTI), pour livraison le même mois, cédait 0,08% à 83,78 dollars.

L'euro gagnait 0,29% à 1,0724 dollar pour un euro.

Le bitcoin cédait 2,05% à 62.359 dollars.

afp/al