Zurich (awp) - La Bourse suisse a terminé la semaine en ordre dispersé. Le SMI, qui avait encore approché à moins de 10 points son récent sommet historique (12072,11 points) en début de séance, a vu son élan se tarir par la suite. Après la publication des statistiques américaines sur l'emploi et le chômage, il s'est mis à osciller autour de l'équilibre avant d'opter pour le rouge et y clôturer.

A New York, Wall Street évoluait en ordre dispersé proche de l'équilibre en matinée avant un week-end prolongé (Fête nationale).

L'économie américaine a créé plus d'emplois que prévu en juin mais le marché de l'emploi est loin d'être remis de la pandémie, le taux de chômage étant remonté à 5,9% (+0,1 point) le mois dernier, a annoncé le département du travail. En effet, il manque toujours 6,8 millions d'emplois comparé à février 2020, juste avant le début de la pandémie aux Etats-Unis.

"Ce qui est particulièrement décevant, c'est la hausse du taux de chômage à 5,9% alors qu'une baisse à 5,6% était attendue, tandis que le taux de participation au marché de l'emploi est resté inchangé à 61,6%", a souligné Michael Hewson, analyste chez CMC Markets.

Le SMI a terminé en recul de 0,10% à 11'964,84 points avec un plus bas à 11'939,82 et un plus haut à 12'061,58 points. Le SLI a grignoté 0,03% à 1937,98 points et le SPI 0,07% à 15'393,77 points. Sur les 30 valeurs vedettes, gagnants et perdants s'équilibrent.

Credit Suisse (-1,8%) a fini lanterne rouge, derrière Swatch (-1,6%) et Zurich (-1,2%).

Le numéro deux bancaire helvétique poursuit la liquidation des fonds liés à la société britannique d'affacturage en faillite Greensill. La grande banque remboursera d'ici lundi une somme de 0,75 milliard de dollars, portant le total remboursé à 5,6 milliards.

Par ailleurs, le fonds souverain qatari n'a pas perdu sa position de principal actionnaire de la banque aux deux voiles, même en ayant abaissé temporairement sa participation sous les 5%. Cet automne, il repassera au-dessus de cette barre, en détenant plus de 30 millions de nouveaux titres.

UBS (-0,8%) a aussi nettement fléchi, alors que Julius Bär (-0,2%) a limité la casse.

L'horloger biennois devrait publier ses résultats semestriels ces prochaines semaines. Les analystes pensent que la reprise aura été au rendez-vous au 1er semestre, même si le niveau d'avant-crise n'aura pas été atteint.

Le concurrent genevois Richemont (-0,2%) a aussi laissé quelques plumes.

Dans le camp des poids lourds Roche (-0,2%) a freiné l'indice. Novartis et Nestlé ont pris chacun 0,1%.

HSBC et Deutsche Bank ont relevé l'objectif de cours de Nestlé et confirmé respectivement "buy" et "hold". L'analyste de la banque britannique estime que la faible base de comparaison en toutes régions - Chine exceptée - laisse augurer une poursuite de la croissance observée au 1er trimestre lors du 2e partiel. Il table sur une croissance organique d'environ 8%.

Le fournisseur de l'industrie pharmaceutique Lonza (-0,3%) a finalisé la vente de sa division Chimie. Comme annoncé en février, l'unité des ingrédients de spécialités, Specialty Ingredients (LSI), a été cédée aux sociétés d'investissements Bain Capital et Cinven pour un montant de 4,2 milliards de francs suisses.

Le podium du jour se compose d'AMS (+2,5%), Kühne+Nagel (+2,3%) et Straumann (+1,8%).

ABB (+1,2%) a profité d'un relèvement à "buy" de "hold" de la recommandation émise par Kepler Cheuvreux, qui a aussi augmenté l'objectif de cours, estimant que l'autonomisation annoncée des activités e-mobilité générera de la valeur ajoutée pour les actionnaires. Le groupe a aussi décroché une commande de la poste autrichienne pour des stations de recharge de véhicules électriques.

Goldman Sachs a relevé à "neutral" de "sell" la recommandation pour Givaudan (+0,8%) et a fortement augmenté l'objectif de cours. L'analyste table sur une croissance organique de 8,8% au 2e trimestre, contre 5,8% auparavant.

Kepler Cheuvreux et Goldman Sachs ont relevé l'objectif de cours de SGS (0,2%), le 1er confirmant "hold" et le second "sell". A moyen terme, l'analyste de la banque américaine table sur une croissance organique conforme aux 5% visés par le groupe genevois. Celui de l'institut français s'attend lui à une croissance organique de 10% environ au 1er semestre.

Sur le marché élargi, Aevis Victoria (+2,3%) s'est offert pour un montant non dévoilé les 60% qui lui manquaient dans la clinique privée saint-galloise Rosenklinik.

rp/fr