Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait sans direction claire mardi en fin de matinée. Le SMI reculait légèrement, ne parvenant pas à poursuivre le mouvement haussier de la veille. A New York, Wall Street a gagné du terrain lundi, emmenée par les valeurs financières. Les investisseurs anticipent une saison de résultats semestriels prometteuse.

Dans un commentaire, les analystes d'Aurel BCG se sont demandé "comment interpréter cette résistance des marchés alors que la guerre commerciale est maintenant peu ou prou déclarée entre Washington et Pékin". Leur réponse est que "les investisseurs s'imaginent sans doute que Donald Trump finira par céder et n'ira pas jusqu'à taxer l'intégralité des importations chinoises".

"Mais dans l'attente d'une nouvelle séquence sur les marchés, l'attention pourrait se focaliser un peu sur la microéconomie dans l'immédiat, au début de la saison des résultats du 2e trimestre aux États-Unis", ont-ils ajouté.

Au niveau politique, Berne a déposé une demande de consultation avec les Etats-Unis dans le cadre d'une procédure de règlement de différends au sein de l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Le Conseil fédéral juge injustifiés les droits de douanes appliqués depuis le 23 mars par Washington à l'importation de certains produits en acier et en aluminium.

Sur le plan macroéconomique, la production industrielle en Italie a augmenté de 0,7% en mai sur un mois, après avoir baissé de 1,3% en avril. Sur un an, et corrigée des effets de calendrier, la production industrielle a progressé de 2,1%.

En France, la production industrielle s'est repliée de 0,2% en mai, après avoir déjà reculé de 0,5% le mois précédent, en raison de mauvais résultats dans le secteur du raffinage et des matériels de transport.

De son côté, la Chine a vu l'inflation repartir à la hausse en juin. Les prix à la consommation ont progressé de 1,9% sur un an.

Aucune donnée économique importante n'était à l'agenda aux Etats-Unis.

Vers 10h45, le SMI cédait 0,10% à 8751,31 points, avec un plus bas à 8749,02 points et un plus haut à 8775,29 points. Le SLI perdait marginalement 0,02% à 1446,37 points et le SPI était stable à 10'492,99 points. Sur les 30 valeurs vedettes, 14 reculaient, 15 montaient et une était stable.

Les plus gros gagnants étaient Aryzta (+1,8%), Vifor (+1,5%) et Logitech (+1,1%).

Les bancaires rétrogradaient dans le classement. Julius Bär (+0,4%) et Credit Suisse (+0,1%) restaient dans le vert, alors qu'UBS (-0,4%) était passée au rouge.

Dans le camp des poids lourds, Nestlé (-0,4%) et Novartis (-0,3%) pesaient sur l'indice, alors que Roche était stable.

Les plus gros perdants étaient Dufry (-1,9%), Lafargeholcim (-1,1%) et Swiss Life (-1,0%).

Sur le marché élargi, DKSH (+0,4%) a revendu ses activités santé en Chine à la société d'investissements américaine Warburg Pincus pour 100 millions de francs suisses.

Blackstone (inchangé à 13,50 francs suisses) a entamé son deuxième jour de cotation sur SIX. La veille le titre avait terminé au niveau du prix d'émission (13,50 francs suisses).

Temenos (-0,2%) a vu sa recommandation et son objectif de cours abaissés par Barclays. La banque britannique estime que le potentiel de revalorisation est limité pour le titre.

Straumann (-0,7%) a également essuyé un repli de sa recommandation par Bernstein à "market perform", de "outperform", estimant que la valorisation du titre est largement au-dessus de sa moyenne historique.

Le spécialiste de la gestion de la chaleur Meier Tobler (-22,5%) a averti que ses ventes au premier semestre se sont repliées de manière "forte et inattendue". Aucun dividende ne sera versé pour les deux prochains exercices.

Cassiopea (+38,4%) a revendiqué un succès en phase III sur son traitement contre l'acné Winlevi. En cas d'homologation par l'Agence sanitaire américaine (FDA), cette crème antiandrogène deviendrait le premier traitement topique contre ce type d'affections cutanées.

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