Zurich (awp) - La Bourse suisse évoluait latéralement dans le rouge vendredi en fin de matinée, de concert avec ses consoeurs européennes et malgré la résistance de ses trois champions. L'indice phare de la place zurichoise s'éloignait même de la barre des 12'100 points, brièvement accrochée dans les premiers échanges.

"Les courtiers peinent encore à assimiler les récents développement aux Etats-Unis, tiraillés entre un indice des prix à la consommation rassurant et une lancinante rengaine agressive de la Réserve fédérale (Fed), tendant à brouiller la lisibilité pour l'évolution future des taux d'intérêt", constate Pierre Veyret, pour Activtrades.

Sur le front conjoncturel, la Banque du Japon a indiqué dans la nuit qu'elle allait réduire ses achats massifs d'obligations publiques autochtones, sans s'avancer pour l'heure sur l'ampleur de la mesure ni retoquer son taux directeur, maintenu depuis mars entre 0,0% et 0,1%.

L'inflation a quelque peu accéléré en France au mois de mai, quand la vigueur des exportations transalpines a permis à l'Italie de dégager un excédent commercial en avril.

La journée s'annonce calme sous nos latitudes, les agendas conjoncturels comme d'entreprises cotées étant pratiquement vierges de toute entrée.

A 11h05, le Swiss Market Index (SMI) cédait 0,09% à 12'085,01 points, le Swiss Leader Index (SLI) 0,16% à 1960,12 points et le Swiss Performance Index (SPI) 0,05% à 160'060,51 points. Sur les trente principales valorisations, seules cinq se maintenaient à flot, dont les trois poids lourds de la cote.

Le bon et la porteur Roche menaient le bal, s'enrobant tous deux de 1,0%. La multinationale à l'hexagone bleu profitait visiblement du relèvement de son objectif de cours par Bernstein.

Le paquebot alimentaire Nestlé (+0,5%) faisait fi d'apparents soucis du côté de sa marque Perrier. L'autre géant pharmaceutique Novartis s'enrobait de 0,2%. Le biochimiste Lonza (+0,8%) se mêlait aux mastodontes, mis en confiance par un relèvement de l'objectif de cours extrapolé par Bernstein également.

A l'autre bout du spectre, le gestionnaire de marques de luxe Richemont cédait 2,2%, sans indication particulière. Les financières étaient aussi à la peine à l'image de Partners Group et UBS (-1,2% chacune), Swiss Life (-1,1%), Swiss Re (+0,8%) ou encore Julius Bär (-0,7%). Zurich Insurance (-0,4%) s'en sortait comparativement moins mal, qui a avancé au 17 juin la date pour le lancement de son prochain programme de rachat d'actions, doté de 1,1 milliard de francs suisses.

Sur le marché élargi, Molecular Partners s'envolait encore de 13%, après avoir gagné plus de 20% dans les premiers échanges. Le laboratoire a revendiqué un succès préclinique sur des souris. Idorsia prenait 4,3%, au lendemain de son assemblée générale.

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