Zurich (awp) - La Bourse suisse a fini sur une note négative. Le SMI, qui avait inscrit un plus bas du jour sur le coup de midi s'est redressé par la suite, a inscrit un plus haut du jour, avant d'effectuer un plongeon dans la dernière demi-heure de transactions pour se reprendre tout aussi rapidement et finalement terminer sous les 9300 points. Credit Suisse a maintenu son élan au lendemain de sa journée des investisseurs.

Le SMI a terminé en recul de 0,47% à 9274,55 points, avec un plus haut à 9365,55 et un plus bas à 9272,12. Sur l'ensemble de la semaine, l'indice phare de SIX a reculé de 0,55%. Le SLI a cédé 0,63% à 1486,34 points et le SPI 0,53% à 10'618,31 points. Sur les trente valeurs vedettes, 27 ont reculé et trois ont avancé.

A New York, Wall Street, qui avait entamé la séance dans le rouge, accentuait ses pertes en cours de séance après l'annonce du plaider coupable de l'ancien conseiller de Donald Trump, Michael Flynn, qui a reconnu avoir menti au FBI.

Les indices ont commencé à chuter alors que sortaient les premières informations sur l'inculpation de Michael Flynn, accélérant leur chute après la publication d'un tweet par la chaine de télévision ABC évoquant une responsabilité de Donald Trump dans l'affaire.

Un tweet publié par la chaîne de télévision ABC a affirmé que l'ancien conseiller prépare sa défense en prévoyant de témoigner que Donald Trump, candidat à l'époque à la Maison Blanche, "lui a demandé de prendre contact avec les Russes".

"Les marchés pensent qu'il y a sans doute davantage dans cette affaire", a réagi Art Hogan, de Wunderlich Securities.

Michael Flynn a été inculpé entre autre pour avoir menti sur la teneur de ses échanges avec l'ambassadeur russe à Washington sous Barack Obama, Sergueï Kisliak, notamment au sujet des sanctions imposées par les Etats-Unis à la Russie.

Le dollar baissait également et s'affichait en recul de 0,40% face à un panier de devises alors qu'il progressait en début de journée.

Au niveau économique, en Suisse, l'indice PMI des directeurs d'achat a gagné 3,1 à 65,1 points en novembre, un niveau inédit depuis 2010.

Aux Etats-Unis, les dépenses de construction ont augmenté de 1,4% en octobre, alors que les analystes n'attendaient qu'une progression de 0,5%. L'activité manufacturière a ralenti à 58,2% en novembre, contre 58,3% escompté par les analystes.

En Chine, le PMI, calculé de façon indépendante par le cabinet IHS Markit et rendu public par Caixin, s'est établi à 50,8 le mois dernier, au plus bas depuis cinq mois, contre 51 en octobre. Cet indice prend le contrepied d'un chiffre gouvernemental montrant au contraire une légère accélération du secteur.

Au Japon, les prix à la consommation ont augmenté de 0,8% sur un an en octobre et le taux de chômage est resté inchangé à 2,8% le même mois.

Le trio gagnant se compose d'Aryzta (+2,0%), Richemont (+1,1%) et Swatch (+0,6%). Exane BNP a relevé l'objectif de cours de Richemont et de Swatch. L'analyste a relevé que les deux groupes vont devoir se réorganiser et il estime que l'horloger biennois est moins bien positionné pour ce faire que le gestionnaire de marques genevois.

Sans information spécifique, Logitech (-3,1%) a fini lanterne rouge, devant LafargeHolcim (-1,9%) et Kühne+Nagel et Adecco (chacun -1,6%). L'enquête sur les activités de Lafarge en Syrie, soupçonné d'avoir indirectement financé le groupe Etat islamique, a pris une nouvelle tournure vendredi: un premier cadre a été mis en examen et deux autres risquent de l'être à leur tour.

Aux bancaires, Credit Suisse a longtemps évolué dans le vert avant de finir en recul de 0,5%. L'action de la banque aux deux voiles a gagné 2% la veille, dans le sillage de la présentation des perspectives pour l'avenir présentées lors de la journée des investisseurs. Vendredi plusieurs analystes ont relevé l'objectif de cours et/ou la recommandation. UBS a perdu 0,2% et Julius Bär 1,3%.

Dans le camp des poids lourds, Novartis (-0,5%) n'a pas échappé à la tendance. Auparavant, le titre avait longtemps profité d'un relèvement d'objectif de cours par Morgan Stanley, qui a confirmé "overweight". Une éventuelle cession d'Alcon ou de la coentreprise avec GlaxoSmithKline (GSK) conférerait au géant bâlois une confortable aisance sur le plan de l'allocation de ses ressources, a notamment commenté l'analyste. Roche a cédé marginalement 0,04% et Nestlé plus nettement 0,6%.

Sonova (-1,0%) a officiellement mis un terme à son programme de rachat d'actions. L'opération, lancée fin 2014 et portant sur un maximum de 500 mio CHF, avait été suspendue en mai 2016.

Aux assurances, Kepler Cheuvreux a relevé l'objectif de cours de Zurich Insurance (-1,0%) et confirmé "hold". L'analyste a notamment mis en exergue la solide capitalisation du groupe et espère que cela débouchera sur une augmentation de dividende.

Sur le marché élargi, Basilea (+1,1%) a profité de l'extension d'un partenariat avec Pfizer qui devrait rapporter au laboratoire bâlois jusqu'à 226 mio USD.

MCH (-1,4%) a racheté 67,5% de Masterpiece London, un événement dédié aux collectionneurs, et Swiss Prime Site (-0,4%) s'est emparée de la société Bellevue-Bau, filiale de la fondation de placement Fenaco-Landi.

Temenos (+3,1%) a mis un terme prématurément à son programme de rachat d'actions, ayant déjà déboursé les 150 mio CHF dévolus à ce projet.

rp/ol