Zurich (awp) - La Bourse suisse s'acheminait lundi vers une ouverture en hausse, après avoir clôturé la veille sur de nouveaux plus hauts historiques. Le SMI a bouclé la séance à une fraction de cheveux de la barre des 11'000 points, qu'il s'était permis de franchir en cours de journée.

Acquittement du locataire de la Maison Blanche dans son procès en destitution, allègement des droits de douanes punitifs chinois sur certains produits américains, ou encore rumeurs de mise au point d'un vaccin contre le coronavirus qui fait trembler les marchés constituent autant carburants pour alimenter une nouvelle poussée des indices.

La saison des résultats se poursuit par ailleurs, avec une performance mitigée de la part de Swisscom en 2019. Une poignée de sociétés du marché élargi ont aussi rendu leurs copies.

A 08h10, le préSMI compilé par Julius Bär s'appréciait de 0,55% à 11'054,41 points, sur un front vert uni.

Swisscom (+0,9%) se positionnait en tête de liste. La rentabilité opérationnelle de l'opérateur historique de télécommunications a marginalement déçu, mais le bénéfice net a profité d'éléments exceptionnels non escomptés.

Pas moins de dix autres composantes de l'indice phare de la place zurichoise s'enrobaient de plus de 0,6%, mais la performance d'ensemble demeurait bridée par les poids lourds défensifs. Le paquebot alimentaire Nestlé comme les mastodontes pharmaceutiques rhénans Roche et Novartis s'appréciaient de 0,5% tout de même.

Swiss Life, Geberit et SGS affichaient les prédispositions les plus modestes, avec +0,4% chacun.

Sur le marché élargi, le conglomérat Dätwyler (-0,9%) contrastait cruellement avec le reste du tableau. L'industriel uranais a essuyé une perte nette encore plus lourde qu'escompté, largement attribuée à la cession à pertes des filiales Nedis et Distrelec. Le plus gros du handicap comptable de ces opérations reste encore à venir.

Idorsia (+0,6%) est parvenu à contenir ses dépenses dans le cadre du budget dédié l'an dernier, mais confirme que ses réserves de liquidités ne lui permettront pas de tenir jusqu'au franchissement du seuil de rentabilité. Le laboratoire expérimental ne s'est pas encore épanché sur les options de financement envisagées.

Son homologue zurichois Molecular Partners (non référencé) est parvenu à stabiliser son déficit en 2019, malgré des dépenses en hausse.

La Banque cantonale de Glaris (pas référencée) a pour sa part connu une année faste, entre croissance sur les principales lignes de métier et dissolution de provisions.

Schmolz+Bickenbach (pas de cours) s'est lancé dans un programme de désendettement et prévoit d'injecter une partie de sa récente augmentation de capital pour racheter avant terme un emprunt obligataire.

jh/fr