Commodesk - Depuis le 12 décembre, les moines bouddhistes de Birmanie campent devant la plus grande mine de cuivre du pays à proximité de la ville de Monywa, au centre. Ils demandent la suspension des activités le temps de mener l'enquête sur le projet d'expansion de la mine et la répression violente des manifestations du 29 novembre.

Les opposants à Letpadaung, la nouvelle mine prévue dans le développement du Monywa Copper Project, manifestent depuis plusieurs mois contre ce projet. Le 29 novembre, les forces de l'ordre sont intervenues. Une quinzaine de moines ont été blessés, le 9 décembre, le gouvernement a présenté des excuses publiques.

La mine dirigée par la junte birmane et deux entreprises chinoises, produit en moyenne 30.000 tonnes de cuivre par an. Depuis son inauguration en 2004, elle est régulièrement fermée face à l'opposition locale, menée par les moines bouddhistes de la région. D'un montant de 1 milliard de dollars, le projet d'extension implique l'accaparement des terres des populations alentour. Selon l'Observatoire des droits de l'Homme, 26 villages sont déjà impactés par les travaux miniers.

Le président Thein Sein est partagé entre l'importance des relations avec son partenaire chinois et l'opinion publique. Il souhaite également attirer les investissements étrangers et tente depuis son élection, l'année dernière, de créer un climat stable en Birmanie. Le pays vient d'être classé dans le top 10 des pays « extrêmement risqués » de 2013, par Maplecroft, un cabinet britannique de conseil.