New York (awp/afp) - La Bourse de New York évoluait en ordre dispersé jeudi, après deux séances de pertes alors que la tension sur les taux obligataires se maintient.

L'indice Dow Jones avançait de 0,26%, le Nasdaq, à forte coloration technologique, cédait 0,17% et l'indice élargi S&P 500 grappillait 0,16% vers 14H00 GMT tandis que les rendements sur les bons américains à dix ans atteignaient de nouveaux sommets depuis 15 ans.

La veille, Wall Street avait terminé en baisse, après la parution d'un compte-rendu de la dernière réunion de la banque centrale américaine (Fed) que les investisseurs continuent de digérer alors qu'il a remis sur la table la possibilité de hausses des taux d'intérêt d'ici la fin de l'année.

En réaction, les taux sur les bons du Trésor américain à dix ans grimpaient à 4,29%, un nouveau plus haut depuis 2008.

Mercredi, l'indice Dow Jones avait cédé 0,52% à 34.765,74 points, le Nasdaq avait perdu 1,15% à 13.474,63 points et le S&P 500 avait lâché 0,76% à 4.404,33 points.

"Il n'y a rien à l'agenda pour changer le tableau d'ensemble jusqu'à l'apparition de Jerome Powell, président de la Fed, à la réunion des banquiers centraux de Jackson Hole à la fin de la semaine prochaine", a jugé Will Compernolle de FHN Financial.

"D'ici Jackson Hole, les marchés vont surveiller la Chine s'il y a d'autres problèmes dignes de faire la une des journaux", a estimé l'analyste. En Chine, les déboires du promoteur Country Garden font craindre des répercussions pour le système financier du pays.

Au rang des indicateurs, l'indice d'activité manufacturière de Philadelphie, région très industrialisée des Etats-Unis, a connu en août sa première hausse en près d'un an. Signe cependant que l'optimiste n'est pas totalement là chez les industriels de Philadelphie, l'indice concernant l'activité future est en fort recul.

Quant aux demandes hebdomadaires d'allocations chômage, elles ont un peu reculé contrairement aux prévisions pour s'établir à 239.000 (-11.000). "Les risques penchent en faveur d'une autre hausse des taux (de la Fed) si le marché du travail ne se détend pas plus", a réagi Nancy Vanden Houten d'Oxford Economics, suivant l'idée selon laquelle un marché de l'emploi tendu favorise les augmentations de salaires, donc l'inflation.

A la cote, Walmart (+0,01%), membre du Dow Jones, stagnait malgré de bons résultats.

La chaîne d'hypermarchés a révisé à la hausse ses prévisions pour son exercice décalé 2024 au vu des performances réalisées au deuxième trimestre, au cours duquel ses ventes ont progressé de 5,7% sur un an. Le groupe a dégagé un bénéfice net record de 7,90 milliards de dollars (+53,3% sur un an) sur un chiffre d'affaires de 161,63 milliards.

Le géant des systèmes de télécommunications Cisco bondissait de 4,77% après avoir annoncé des résultats meilleurs que prévu au quatrième trimestre et évoqué une progression de sa part de marché dans les équipements liés à l'intelligence artificielle.

Le fournisseur d'électricité Hawaiian Electric plongeait de 15% après des informations du Wall Street Journal indiquant que le groupe était en discussion avec une société de consultants spécialisée dans la restructuration alors qu'elle va faire face à des défis financiers et juridiques après les feux meurtriers sur l'île Maui.

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