New York (awp/afp) - La Bourse de New York évolue majoritairement dans le rouge, plombée par la technologie après un accueil mitigé des résultats d'Alphabet et de Microsoft, tandis que les investisseurs attendent une décision de la Fed.

L'indice Dow Jones restait stable (+0,08%), le Nasdaq chutait de 1,34% et le S&P 500 reculait de 0,70% vers 15H30 GMT.

Mardi, le Dow Jones avait grappillé 0,35% à 38.467,31 points, ce qui lui avait permis d'atteindre un nouveau plus haut. Le Nasdaq, à forte coloration technologique, s'était replié de 0,76% à 15.509,90 points et le S&P 500 avait cédé 0,06% à 4.924,97 points.

Deux des "Sept Magnifiques", à savoir Microsoft (-1,25%) et Alphabet (-6,10%), étaient sous les projecteurs, perdant du terrain, après avoir annoncé des résultats pourtant en grande partie conformes aux prévisions.

"Les pertes de ces titres ne sont pas dues au fait que les résultats ou les prévisions sont mauvais", a expliqué Patrick O'Hare de Briefing.com. "Elles sont dues au fait que les attentes étaient extrêmement élevées et que ces titres présentaient d'énormes gains avant leurs publications", a-t-il ajouté.

Pour Alphabet, les investisseurs se sont focalisés sur les revenus publicitaires de Google qui sont ressortis plus faibles que prévu. Le groupe a néanmoins dégagé un bénéfice trimestriel de 20,7 milliards de dollars, supérieur aux attentes.

Le titre du fabricant de puces AMD perdait aussi 3,92%, sur ce mouvement de prises de profits, malgré un chiffre d'affaires meilleurs qu'attendu et des bénéfices conformes aux prévisions.

Ces ventes des poids lourds du Nasdaq entraînaient le reste des "Sept Magnifiques" à la baisse notamment Apple (1,37%), Amazon (-1,14%) et Meta (-1,08%) dont les résultats sont attendus jeudi.

Ailleurs à la cote, Boeing grimpait de 3,06%. L'avionneur a annoncé une perte de 23 millions de dollars au quatrième trimestre, bien moins que ne le craignaient les analystes, sur un chiffre d'affaires de 22,02 milliards de dollars.

Après l'incident de la porte arrachée sur un Boeing 737 MAX 9 d'Alaska Airlines, qui a entraîné le clouage au sol de nombreux appareils, le constructeur aéronautique a décidé de ne pas faire de prévisions pour l'exercice 2024.

L'événement du jour restait l'issue de la réunion monétaire de la banque centrale américaine (Fed) avec la conférence de presse de son président Jerome Powell à 19H30 GMT.

Le marché s'attend à un nouveau statu quo sur les taux d'intérêt qui sont installés à leur plus haut depuis 22 ans entre 5,25% et 5,50%.

Rien de nouveau de ce côté là, alors que l'économie américaine s'est montrée très résiliente en fin d'année.

Mais les investisseurs vont guetter tout signal de calendrier de baisses des taux à venir.

Si mardi, une enquête du département du travail (JOLTS) a montré en décembre plus de 9 millions d'emplois disponibles dans le pays, une autre enquête sur l'emploi privé mercredi, a présenté un net ralentissement des embauches.

Les entreprises du secteur privé ont créé 107.000 emplois en janvier, bien moins qu'attendu, et en forte baisse par rapport à décembre, selon l'enquête mensuelle ADP/Stanford Lab.

Les analystes tablaient eux sur 140.000 créations, selon le consensus de Briefing.com.

Les chiffres officiels de l'emploi américain pour janvier seront publiés vendredi. Un ralentissement des embauches est attendu, avec 175.000 créations d'emplois contre 216.000 le mois dernier, et un taux de chômage en légère hausse à 3,8% au lieu de 3,7%.

Les taux obligataires à dix ans reculaient sous le 4% à 3,95% contre 4,03% la veille.

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