New York (awp/afp) - Les Bourses européennes se sont montrées attentistes lundi, les investisseurs évitant de prendre des positions trop marquées avant de nombreux indicateurs économiques, des résultats d'entreprises et la réunion de la Banque centrale américaine (Fed), mais Wall Street s'est montrée optimiste.

Paris a terminé en légère hausse de 0,09%, établissant un deuxième record en clôture consécutif. Londres a reculé de 0,03% et Francfort de 0,12%. Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats européens ont reculé.

A Wall Street, les indices ont pris le large en deuxième partie de séance à la faveur d'un recul des taux obligataires après l'annonce par le Trésor américain de besoins d'emprunts moins faramineux que prévu.

Le S&P 500, l'indice le plus représentatif du marché new-yorkais a conclu sur un nouveau record (+0,76%) au-dessus des 4.900 points pour la première fois. Le Dow Jones a aussi terminé à un plus haut (+0,59%) et la technologie a emmené le Nasdaq (1,12%).

"Le Trésor américain a publié une estimation de ses besoins de financement au premier trimestre de seulement 760 milliards de dollars, contre 816 milliards auparavant", a souligné Karl Haeling de LBBW.

Vu la situation d'endettement des Etats-Unis et les bras de fer que cela suscite au Congrès, cette estimation d'emprunt "était un élément très surveillé par les investisseurs comme étant une source d'inquiétude", a commenté Angelo Kourkafas, stratège en investissement pour Edward Jones.

Les taux américains à dix ans ont réagi à la baisse tombant à 4,08% contre 4,13% la veille. Plus tôt, le taux de l'emprunt à dix ans de l'Etat allemand s'établissait à 2,23%, contre 2,30% à la clôture de vendredi.

Les publications de résultats d'entreprises se poursuivent cette semaine, avec notamment Microsoft, Alphabet, Apple, Chevron, Novo Nordisk, BNP Paribas, GSK, Deutsche Bank ou encore Shell.

A l'agenda de la semaine figure aussi la réunion du comité de politique monétaire de la Réserve fédérale (Fed) américaine, qui se déroulera mardi et mercredi.

"Les discussions sur la réduction des taux domineront l'ordre du jour", souligne Gregory Daco, économiste pour EY Parthenon.

Le marché espère en apprendre plus sur le calendrier d'une future baisse des taux.

De bon augure, l'indice PCE - mesure d'inflation favorite de la Fed - a montré une inflation sous-jacente au plus bas depuis près de trois ans, à 2,9% sur un an. Celui de l'emprunt à dix ans de l'Etat allemand s'établissait à 2,23%, contre 2,30% à la clôture de vendredi.

Mardi, la séance sera beaucoup plus chargée avec les chiffres de la croissance dans la zone euro et les pays la composant, l'indicateur de confiance du consommateur en zone euro ou encore la première des publications sur le marché du travail aux Etats-Unis avec les données des emplois vacants.

Amazon abandonne iRobot ___

Le géant de la vente en ligne Amazon (+1,34%) a annoncé renoncer au rachat d'iRobot, la société qui commercialise les robots aspirateurs Roomba, faute d'être sûr d'obtenir l'approbation de la Commission européenne, qui voyait un risque de réduction de la concurrence dans l'opération.

L'annonce de la volonté de rachat avait eu lieu en août 2022 mais l'UE ne s'était manifestée qu'après que le régulateur de la concurrence britannique avait de son côté approuvé la prise de contrôle en juin 2023. Le titre de iRobot a chuté de 8,77% à 15,50 dollars.

Bayer de nouveau condamné ___

Le groupe Monsanto, filiale du géant allemand Bayer (-4,86%), a été condamné vendredi par le jury d'un tribunal de Philadelphie à verser 2,25 milliards de dollars de dommages et intérêts à un homme qui accusait le désherbant Roundup d'être à l'origine de son cancer.

Le pétrole recule ___

Les prix du pétrole se sont repliés, après un bond initial, les craintes d'escalade au Moyen-Orient étant compensées par la liquidation du plus grand promoteur immobilier chinois, perçue comme un signal négatif pour la demande.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord pour livraison en mars a cédé 1,37%, pour clôturer à 82,40 dollars.

Le baril de West Texas Intermediate (WTI) américain de même échéance a lui lâché 1,57%, à 76,78 dollars.

L'euro reculait de 0,18% par rapport au dollar à 1,0834 dollar pour un euro vers 21H50 GMT.

afp/rp