New York (awp/afp) - Les marchés boursiers ont évolué à la hausse vendredi, après des données sur l'emploi aux États-Unis qui montrent que l'économie américaine reste résiliente, sans toutefois trop freiner les anticipations d'abaissement des taux directeurs.

Les Bourses européennes ont terminé bien ancrées dans le vert. Paris a profité de la vigueur du luxe et a pris 1,32%, revenant à un plus haut depuis avril. Francfort a terminé à 16.759,22 points (+0,78%), un nouveau record, tout comme Milan (+0,94%) qui a atteint une nouveau plus haut depuis juin 2008. Londres a progressé de 0,57%.

Après une évolution hésitante à la suite de la parution de créations d'emplois plus fortes que prévu aux Etats-Unis, les indices new-yorkais ont conclu dans le vert.

A Wall Street, le Dow Jones a avancé de 0,36%, le Nasdaq a pris 0,45%, et l'indice élargi S&P 500 a gagné 0,41%, atteingnant un nouveau plus haut sur un an et concluant sa sixième semaine positive d'affilée.

Le marché de l'emploi américain s'est montré bien plus solide qu'attendu par les analystes en novembre aux États-Unis, avec 199.000 créations d'emplois, en hausse par rapport aux 150.000 d'octobre, selon les chiffres publiés par le département du Travail.

Quant au taux de chômage, il est reparti à la baisse, à 3,7%, après une hausse en octobre.

"Ces chiffres sont bons et vont nous aider à finir l'année de façon forte sur les marchés actions, à garder un scénario optimiste", a estimé David Kruk, responsable du trading de La Financière de l'Echiquier.

De nombreux analystes ont souligné que le nombre d'embauches avait été gonflé par le retour au travail des grévistes du secteur automobile.

"Si on enlève l'impact du retour des travailleurs grévistes, la lente détente du marché de l'emploi se poursuit" aux Etats-Unis, a indiqué à l'AFP Angelo Kourkafas, stratège en investissement pour Edward Jones.

"L'idée d'un atterrissage en douceur de l'économie est confortée par ce rapport" sur l'emploi, a-t-il jugé.

Wall Street a été en outre rassurée en matinée par l'état de la confiance des consommateurs américains. Selon l'enquête préliminaire de l'Université du Michigan, non seulement les ménages ont meilleur moral (à 69,4 points contre 61,3 points en novembre) mais surtout leurs anticipations d'inflation ont nettement reculé.

Sur le marché obligataire, les rendements souverains se sont tendus après la publication du rapport sur l'emploi. Vers 21H25 GMT, le taux d'intérêt de l'emprunt américain à dix ans remontait à 4,23% contre 4,15% à la clôture jeudi. L'équivalent allemand à 10 ans s'établissait à 2,27% contre 2,19%.

Anglo American creuse ses pertes

Le groupe minier britannique Anglo American s'est écroulé de plus de 20% à Londres, sanctionné après avoir annoncé des réductions de coûts pour faire face à "la volatilité macroéconomique toujours élevée", notamment en réduisant ou en ajustant sa production sur certains sites.

Deutsche Bank mieux notée

L'agence de notation S&P a relevé vendredi la note de crédit à long terme de la première banque allemande Deutsche Bank (+2,23% à Francfort), avec des perspectives stables, en raison de performances solides qui permettent à cet établissement bancaire de réduire l'écart avec ses concurrents.

Lululemon en lévitation

L'action du fabricant de vêtements de yoga et d'équipements sportifs Lululemon est entrée en lévitation, s'envolant de 5,37%, à 489,64 dollars, un plus haut historique pour ce titre. Les ventes trimestrielles du groupe ont grimpé de 19%. La marque a toutefois révisé en baisse ses prévisions de ventes pour le dernier trimestre. Celles-ci devraient quand même progresser de 13 à 14%.

Le pétrole remonte

Les cours du pétrole ont fini par rebondir après six séances consécutives de repli, un sursaut essentiellement technique, également nourri par des achats d'opportunité.

Le prix du baril de Brent de la mer du Nord a gagné 2,41%, pour clôturer à 75,84 dollars.

Quant au West Texas Intermediate (WTI) américain, il a progressé de 2,72%, à 71,23 dollars.

Sur le marché des changes, le dollar était en hausse face aux autres devises après le rapport sur l'emploi aux États-Unis: le dollar gagnait 0,27% à 1,0764 dollar pour un euro, et montait de 0,37% face à la livre à 1,2548 dollar pour une livre.

Le bitcoin s'affichait en hausse de 2,32%, à 44.390 dollars.

afp/jh