Kevin Buckland fait le point sur les marchés européens et mondiaux pour la journée à venir.

Ni le vacillement de Wall Street ni la liquidation de China Evergrande, l'enfant vedette de la crise immobilière, n'ont empêché les marchés asiatiques de se redresser pour commencer la nouvelle semaine, Hong Kong prenant la tête du peloton.

L'optimisme quant à la concrétisation des promesses de relance de Pékin a fait grimper le Hang Seng de plus de 1 %, et les marchés de Tokyo à Séoul, qui étaient déjà en hausse, ont été tirés vers le haut dans le sillage de cette hausse.

La dernière mesure prise par Pékin pour stabiliser les marchés après leur récente chute est intervenue dimanche, lorsque l'autorité de régulation des marchés financiers a déclaré qu'elle suspendrait totalement les prêts d'actions restreints. Cela a ponctué une semaine qui a également vu une forte réduction du ratio de réserve bancaire et un rapport médiatique influent sur le marché concernant un fonds de stabilisation des actions prévu pour 2 000 milliards de yuans (278,45 milliards de dollars).

Bien sûr, le Hang Seng a une marge de progression, étant donné qu'à la même époque la semaine dernière, il était à son plus bas niveau depuis 15 mois. Les valeurs sûres de la Chine continentale ont réagi avec beaucoup plus d'optimisme, se maintenant à des niveaux proches des plus hauts de trois semaines après la chute de la semaine dernière à des plus bas de cinq ans.

Il est difficile de savoir ce que cela signifie pour les actions européennes, étant donné que les contrats à terme sur les actions américaines sont légèrement orientés à la baisse après que le S&P 500 a déjà reculé vendredi, mettant fin à une série de cinq jours au cours desquels il avait atteint de nouveaux sommets historiques en fin de journée.

La prudence est certainement de mise au cours d'une semaine riche en événements à risque. Rien qu'aux États-Unis, la Réserve fédérale décide de sa politique mercredi, l'influent rapport mensuel sur l'emploi est attendu vendredi, et la semaine est parsemée de résultats de méga-capitalisations comme Alphabet, Microsoft, Apple, Amazon et Meta Platforms, qui représentent à elles seules près de 25 % du S&P 500.

En comparaison, les événements de lundi sont plutôt discrets. La Suède publie les chiffres préliminaires du PIB, et les bénéfices de Ryanair et Koninklijke Philips sont attendus.

Le directeur adjoint de la BCE, Luis de Guindos, est sur le circuit des conférences, quelques jours après que les investisseurs ont quitté la dernière réunion de la banque centrale en renforçant les paris sur une baisse des taux dès le mois de juin.

La Banque d'Angleterre prendra la parole à son tour cette semaine, annonçant sa politique un jour après la Fed.

Principaux développements susceptibles d'influencer les marchés lundi :

- PIB de la Suède (T4)

- Ryanair, Koninklijke Philips résultats financiers

- Discours de Luis de Guindos de la BCE (1$ = 7,1827 yuans chinois)