TOKYO, 23 janvier (Reuters) - La Bourse de Tokyo était en baisse de plus de 1% lundi à la mi-séance, sous le coup notamment de la chute du dollar face au yen et des inquiétudes pour l'avenir du commerce mondial après le ton protectionniste des premières paroles de Donald Trump en tant que 45e président des Etats-Unis.

Vers 03h10 GMT, l'indice Nikkei perdait 1,06%, soit 203,34 points, à 18.934,57. Le Topix, plus large, reculait de 1,07% (-16,46 points) à 1.517,00.

Après avoir bondi de 1,78% au cours de la première semaine de l'année, Nikkei est sur une série de deux baisses hebdomadaires de suite, l'indice pâtissant, comme Wall Street et les Bourses européennes, d'un essoufflement de "l'effet Trump".

Les investisseurs, qui ont amené nombre de Bourses occidentales, Wall Street en tête, vers de nouveaux sommets sur les promesses faites par Donald Trump de lancer de grands travaux d'infrastructure, de baisser les impôts et de déréguler des pans entiers de l'économie, préfèrent maintenant attendre les premiers pas de la nouvelle administration.

Le dollar, qui a atteint un pic de 14 ans face à un panier de devises internationales plus tôt dans l'année, connaît également un mouvement de repli.

Face au yen, il recule ainsi de 0,96% à 113,50 yens, une évolution qui pèse sur les nombreuses valeurs exportatrices de la Bourse de Tokyo.

"Nous allons transférer les pouvoirs de Washington pour vous les rendre (...) A partir d'aujourd'hui, une nouvelle vision va diriger notre pays. A partir de ce jour, ce sera uniquement l'Amérique d'abord !", a déclaré Donald Trump à l'occasion de son investiture vendredi.

Selon Hiroyuki Nakaui, chargé de la stratégie au sein du Tokai Tokyo Research Center, la répétition de la formule "L'Amérique d'abord" par Donald Trump met les investisseurs japonais sur la défensive.

Contre la tendance, le titre Toshiba s'envole de 7,82% après que des sources ont dit vendredi que le conglomérat industriel préparait la vente d'une participation minoritaire dans sa filiale de semiconducteurs de façon à amortir l'impact d'une grosse provision à venir sur une acquisition américaine. (Ayai Tomisawa, Benoit Van Overstraeten pour le service français)