Londres (awp/afp) - La Bourse de Londres a terminé lundi en légère baisse de 0,19%, pénalisée par le fort repli des compagnies aériennes et des groupes de BTP, sans profiter des nouvelles rassurantes sur le commerce international.

A la clôture, l'indice FTSE-100 des principales valeurs a cédé 14,53 points, à 7.495,67 points.

"Le FTSE a été le seul grand marché à tourner au ralenti, alors que ses homologues ont progressé après l'annonce d'un accord de libre-échange en Amérique du nord", relève Connor Campbell, analyste chez Spreadex.

Les Etats-Unis ont négocié un accord de dernière minute dans la nuit de dimanche à lundi avec le Canada et le Mexique pour réformer le traité de libre-échange, qui lie les trois pays depuis 1994.

Le marché britannique, qui a peu profité de ces avancées, a davantage souffert d'un "fort repli des valeurs de la construction et d'EasyJet", selon M. Campbell.

Les investisseurs ont été déstabilisés par le secteur aérien, qui a souffert de la révision en baisse des objectifs de bénéfice annuel de Ryanair en raison des récentes grèves affectant la compagnie irlandaise.

Ryanair a lourdement chuté (-12,81% à 11,43 euros) à la Bourse de Dublin. Dans son sillage, à Londres, EasyJet a lâché 7% à 1.222 pence et IAG (British Aiways) 2,57% à 643,20 pence.

Le secteur de la construction a été sous pression après l'annonce ce week-end par la Première ministre britannique, Theresa May, d'une nouvelle taxe sur les achats immobiliers par des étrangers au Royaume-Uni.

Parmi ces valeurs, Barratt Developments a perdu 1,55% à 558,20 pence, Berkeley Group 3,37% à 3.555 pence, Persimmon 1,99% à 2.318 pence et Taylor Wimpey 1,98% à 168,40 pence.

La société de gestion des eaux United Utilities a résisté (+0,11% à 704,80 pence) grâce à une recommandation positive des analystes de Deutsche Bank.

Le géant de la distribution Tesco a perdu 1,29% à 236,70 pence. Le groupe, qui doit publier mercredi ses résultats semestriels, a écopé d'une amende de 16,4 millions de livres auprès du régulateur financier britannique pour ne pas avoir assez protégé les clients de sa branche bancaire, Tesco Bank, lors d'une cyberattaque en novembre 2016.

Enfin, le groupe postal Royal Mail s'est effondré (-17,96% à 391,40 pence) après avoir publié un communiqué financier par surprise dans l'après-midi pour annoncer une réduction de ses objectifs d'économies et une baisse attendue des bénéfices.

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