* Le Dow a perdu 0,6%, le S&P-500 0,46%, le Nasdaq 0,42%

* Inquiétude face au blocage sur la Grèce, prudence avant la Fed

* Les fusions-acquisitions ont permis de réduire les pertes (Actualisé avec nouveau commentaire, précisions sur le dollar et le marché obligataire)

NEW YORK, 15 juin (Reuters) - La crainte d'un défaut financier de la Grèce a de nouveau fait reculer la Bourse de New York lundi mais la perspective d'une nouvelle vague de concentration dans le secteur de l'assurance santé a permis au marché de réduire ses pertes en fin de séance.

Le Dow a perdu 107,67 points, soit 0,6%, à 17.791,17. Le Standard & Poor's-500, plus large, a cédé 9,68 points (-0,46%) à 2.084,43 et le Nasdaq Composite a reculé de 21,13 points (-0,42%) à 5.029,97.

Tous trois ont néanmoins clôturé au-dessus de leurs plus bas du jour grâce à l'actualité des fusions-acquisitions; mais le Dow accuse désormais une baisse de 0,18% par rapport à son niveau de fin 2014.

Les discussions sur la Grèce semblent toujours totalement bloquées, Athènes ayant réaffirmé son refus de céder aux exigences de ses créanciers.

"Le marché s'adapte à la probabilité accrue d'un défaut grec. C'est la raison pour laquelle on a si mal débuté aujourd'hui", a commenté Paul Mendelsohn, responsable de la stratégie d'investissement de Windham Financial Services.

"Aucun pays faisant partie du système monétaire de l'euro n'a jamais fait défaut, on ne sait donc pas vraiment quel pourrait en être l'impact."

Sur le marché des changes, l'euro a lui aussi réduit ses pertes en fin de séance, pour finir la journée autour de 1,1290 dollar après être tombé à un plus bas de 1,1189.

L'imminence de la réunion de politique monétaire de la Réserve fédérale, mardi et mercredi, ne fait en outre rien pour apaiser la nervosité des investisseurs, qui continuent de s'interroger sur le calendrier de la remontée des taux.

LES VALEURS DE L'ASSURANCE SANTÉ EN VEDETTE

Les indicateurs du jour ont montré un ralentissement de la croissance du secteur manufacturier dans la région de New York ces dernières semaines et une baisse inattendue de la production industrielle dans l'ensemble du pays le mois dernier, ce qui peut s'expliquer dans les deux cas par l'appréciation du dollar.

Déjà pénalisés par des achats refuges liés à la Grèce, les rendements des Treasuries ont baissé après ces publications, le 10 ans revenant à 2,36% contre 2,39% vendredi soir et 2,50% jeudi, un plus haut depuis fin septembre.

Sur le marché actions, neuf des dix grands indices sectoriels du S&P-500 ont fini dans le rouge, celui de la santé faisant exception grâce aux spéculations sur une possible concentration du marché de l'assurance santé.

Selon le Wall Street Journal, Cigna, l'un des grands acteurs de ce marché, a en effet rejeté une offre d'achat de son concurrent Anthem qui le valorisait environ 45 milliards de dollars.

Cigna a gagné 11,74%, Anthem a pris 2,33% et dans le secteur, UnitedHealth a progressé de 1,13%.

Dealertrack Technologies, un spécialiste des logiciels de gestion des concessions automobiles, a bondi de 58% après l'annonce de son rachat par Cox Automotive pour un montant total de quatre milliards de dollars.

Les groupes de construction immobilière Standard Pacific et Ryland ont pris respectivement 5,62% et 5,21% après l'annonce de leur rapprochement, qui donnera naissance au quatrième constructeur résidentiel des Etats-Unis. Le nouvel ensemble affichera une capitalisation d'environ 5,2 milliards de dollars.

A la baisse, United Technologies a cédé 2,54% après la confirmation de la prochaine sortie du groupe du marché des hélicoptères par le biais d'une cession ou d'une scission de la filiale Sikorsky, qui pourrait être valorisée huit milliards de dollars (Tanya Agrawal, Marc Angrand pour le service français)