Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a fini en recul jeudi, le Dax cédant 0,54% dans un marché circonspect en attendant l'issue des négociations commerciales entre les Etats-Unis et le Canada.

L'indice vedette a perdu 67,44 points à 12'494,24 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes abandonnait 0,37% à 27'185,34 points.

La place francfortoise, tout comme ses homologues mondiales, est suspendue aux tractations entre Washington et Ottawa sur la modernisation de l'accord de libre-échange américain (Alena).

Les deux parties ont affiché leur optimisme sur les chances de parvenir à une entente d'ici vendredi, alors que les tensions commerciales sur plusieurs fronts assombrissent depuis des mois l'humeur des investisseurs.

"Après l'accord avec le Mexique, et probablement avec le Canada, la peur d'une guerre commerciale mondiale pourrait se dissoudre" si les Etats-Unis s'entendent également avec les Européens, relève Konstantin Oldenburger, stratégiste chez CMC Markets.

Sur le front macroéconomique, les opérateurs ont pris note de deux signes supplémentaires de la bonne santé de l'économie allemande: son taux de chômage reste au plus bas en août, à 5,2%, tandis que l'inflation s'est maintenue à 2,0% sur un an.

Côté valeurs, Continental (+0,47% à 161,10 euros), BMW (+0,44% à 84,60 euros) et dans une moindre mesure Daimler (-0,04% à 56,65 euros) ont profité de la perspective d'un apaisement des conflits commerciaux, qui menacent particulièrement le secteur automobile allemand.

SAP a perdu 0,25% à 104,28 euros alors que son rival américain Salesforce a déçu mercredi les investisseurs avec ses prévisions de bénéfices timorées pour le trimestre en cours.

Deutsche Telekom a cédé 0,99% à 13,97 euros, bien que Merrill Lynch ait relevé sa recommandation sur le titre de "neutre" à "acheter" avec un objectif de cours relevé de 16,50 à 17,20 euros.

Deutsche Bank (-1,66% à 9,81 euros) et Commerzbank (-1,56% à 8,27 euros) ont encore lâché du terrain: le ministre allemand des Finances Olaf Scholz a déploré jeudi le déclin des banques allemandes à l'international depuis la crise de 2008, y voyant "un problème" pour l'économie du pays.

Sur le TecDax des valeurs technologiques, Wirecard a cédé 0,10% à 191,20 euros. Quelques jours avant la très probable montée de la fintech allemande dans l'indice DAX, en remplacement du sortant Commerzbank, Markus Braun, son PDG, a confirmé les plans de croissance de ce prestataire de services de paiement basé à Munich.

afp/buc