Les places financières européennes sont moins dynamiques que dans les premiers échanges, après deux séances de baisse: Paris progressait de 0,23%, Francfort de 0,28% et Milan de 0,26% vers 10H45 GMT. Londres était stable (+0,03%).

A Wall Street, le Nasdaq à coloration technologique se dirigeait vers une ouverture en hausse de 0,9% selon les contrats à terme, et Nvidia vers un bond de plus de 6,7%. Le S&P 500 était aussi tiré par la tech (+0,5%), qui représente une part significative du poids de l'indice. En revanche, le Dow Jones restait de marbre (+0,1%).

En Asie, la Bourse de Tokyo a gagné 1,26%, soutenue par ses valeurs technologiques. La tendance a été moins reluisante en Chine, où Hong Kong a cédé 1,70%, avec notamment une chute de plus de 5% d'Alibaba, et Shanghai 1,33%.

Principal indicateur en Europe jeudi, la croissance de l'activité du secteur privé s'est accélérée dans la zone euro en mai tandis que les prix facturés par les entreprises ont ralenti, selon l'indice PMI Flash publié jeudi par S&P Global. Le chiffre est ressorti légèrement supérieur aux attentes des analystes.

Cyrus de la Rubia, économiste pour la Hamburg Commercial Bank (HCOB), partenaire de S&P Global, voit dans les données récoltées sur les prix de "bonnes nouvelles pour la Banque centrale européenne (BCE)", dont les marchés s'attendent à la voir baisser les taux d'intérêt directeurs lors de sa prochaine réunion en juin.

"Nous avons été très transparents au sujet de la décision lors de la réunion de juin. Et nous adoptons une approche prudente, ce qui plaiderait en faveur d'une réduction de 25 points de base (...). Nous n'avons pris aucune décision sur le nombre de baisses de taux d'intérêt ni sur leur ampleur" pour le reste de l'année, a déclaré le vice-président de la BCE, Luis de Guindos, au quotidien autrichien Oberösterreichische Nachrichten.

Des données sur la confiance du consommateur en Europe et d'autres indices d'activité manufacturière aux Etats-Unis seront aussi publiées.

Sur le marché obligataire, les taux d'intérêt des Etats européens et des Etats-Unis restaient stables, après leur hausse de mercredi.

Nvidia prêt à bondir

Le géant américain des semi-conducteurs Nvidia a de nouveau largement dépassé les attentes pour le premier trimestre de son exercice décalé, confirmant que l'élan donné par l'intelligence artificielle (IA) générative ne se dément pas.

Le groupe de Santa Clara (Californie) a dégagé un bénéfice net de 14,9 milliards de dollars, plus que septuplé par rapport à la même période l'an dernier, selon un communiqué publié mercredi et particulièrement attendu des investisseurs.

L'action se dirigeait vers une hausse de 6,7% selon les échanges électroniques d'avant séance. Sa valeur dépasserait ainsi les 1.000 dollars, alors qu'elle n'en valait que 120 en septembre 2022.

Cette tendance profitait au secteur des semi-conducteurs en entier: à Tokyo, Disco Corporation a grimpé de 7,95%, Advantest de 5,36%.

En Europe, ASML prenait 3,25%, Infineon 1,30%, STMicroelectronics 1,02%.

Amende salée pour Mondelez

Bruxelles a infligé jeudi une amende de 337,5 millions d'euros au géant américain de l'agroalimentaire Mondelez, propriétaire des marques Lu, Oreo, Milka ou Toblerone, soupçonné d'avoir restreint la concurrence sur les marchés du chocolat, des biscuits et du café. L'action reculait de 0,47% dans les échanges d'avant-séance à Wall Street.

Le pétrole rebondit

Après trois séances de baisse, les prix du pétrole remontaient. Le baril de Brent gagnait 0,78% à 82,54 dollars vers 10H35 GMT et celui de WTI américain 0,80% à 78,19 dollars.

L'euro montait de 0,21% face au dollar à 1,0846 dollar pour un euro. Le bitcoin gagnait 0,46% à 69'730 dollars.

afp/jh