Francfort (awp/afp) - La Bourse de Francfort a terminé en hausse modérée jeudi, après la réunion de la Banque centrale européenne (BCE) et en attendant l'issue des élections législatives britanniques.

L'indice vedette Dax, qui avait débuté la séance en petite hausse, a fini la séance sur un gain de 0,32% à 12.713,58 points, tandis que le MDax des valeurs moyennes a lui perdu 0,35% à 25.158,64 points.

Sans surprise, la BCE, qui se réunissait exceptionnellement en Estonie, a laissé ses taux d'intérêt à un niveau historiquement bas. Visiblement, les investisseurs de la place Francfortoise ne se sont pas laissés étonner par une légère inflexion de ton de l'institution monétaire, qui compte toujours maintenir ses taux bas aussi longtemps que nécessaire mais n'envisage plus de les abaisser davantage.

Son président Mario Draghi "est parvenu à envoyer des signaux aux marchés selon lesquels la BCE se rapproche d'une normalisation de sa politique monétaire", estime Alan Lemangnen, de Natixis, qui table sur un recalibrage du programme de rachats massifs de dettes de la BCE en septembre.

Sur le Dax, les valeurs énergétiques sont restées à la fête. EON a grimpé de 4,20% à 8,83 euros et RWE de 2,28% à 19,99 euros, profitant de la perspective d'un remboursement d'un impôt sur le combustible nucléaire censuré mercredi par la Cour constitutionnelle allemande. Cela porte sur plus de six milliards d'euros que va devoir rembourser le gouvernement allemand aux opérateurs de centrales nucléaires.

Allianz a également progressé, de 0,88% à 172,05 euros. Selon l'agence Bloomberg News, l'assureur allemand envisage d'acheter les 37% de l'assureur-crédit français Euler Hermes, qu'il ne détient pas encore. Contacté par l'AFP, un porte-parole a refusé de "commenter les spéculations".

Volkswagen a cédé 0,71% 132,25 euros. Le géant mondial de l'automobile a été affecté par un abaissement de l'objectif de cours émis par DZ Bank, de 140 à 150 euros par titre. L'analyste Michael Punzet estime que le groupe n'est toujours pas sorti des tracas liés au scandale des moteurs diesel truqués.

Parmi les petites valeurs du SDax, Rocket Internet a lâché 2,07% à 20,55 euros après la décision du fonds suédois Kinnevik de sortir du capital de l'incubateur de start-up.

Coté hors indices, Air Berlin a plongé de 2,21% à 0,88 euros. Etihad a mis fin aux négociations menées avec le géant allemand du tourisme TUI en vue de former une coentreprise, rendant par ricochet le sort de la compagnie berlinoise en crise encore plus incertain.

Air Berlin a par ailleurs indiqué avoir fait une demande pour évaluer la possibilité de recevoir une garantie publique auprès des Etats régionaux de Berlin et de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, confirmant ainsi des informations du journal Die Welt.

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