Francfort (awp/afp) - L'indice vedette Dax de la Bourse de Francfort a fini mercredi au plus bas depuis près d'un an et demi, plombé par le secteur technologique dans un contexte de nombreuses incertitudes économiques.

Le Dax a reculé de 2,21% (264,72 points) pour finir à 11.712,50 points, tombant en dessous des 11.757,02 points atteints mi-février 2017. Le Dax était retombé en mars de cette année à 11.787,26 points, son ancien plus bas sur cette période.

Le MDax des valeurs moyennes a de son côté cédé 2,63%%, à 24.133,44 points et le TecDax des valeurs technologiques a fini en recul de 4,26% à 2.554,11 points.

Le secteur de la tech a particulièrement souffert, dans le sillage de Wall Street, victime des incertitudes économiques et d'un climat de défiance après une nouvelle faille informatique annoncée lundi par Google, filiale d'Alphabet.

Au Dax, la fintech Wirecard a abandonné 14,20% à 156,25 euros, l'éditeur de logiciels SAP a fini en baisse de 4,90% à 98,71 euros et le fabricant de semi-conducteurs Infineon a cédé 4,38% à 18,32 euros.

Ces valeurs ont aussi plombé le TecDax, où ces entreprises sont également listées, qui est retombé sous son niveau de fin avril.

La hausse du taux d'intérêt sur la dette américaine à 10 ans, qui se maintenait mercredi proche de ses plus hauts niveaux depuis 2011, et les incertitudes sur le Brexit ont également pesé sur le Dax.

De hauts responsables de l'UE ont été invités mercredi à se préparer à un possible Brexit sans accord, le négociateur en chef de l'UE appelant à des "progrès décisifs" avec Londres, une semaine avant un sommet européen crucial.

En outre, le Fonds monétaire international a abaissé mardi ses prévisions de croissance mondiale pour 2018 et 2019, pointant les risques entourant la crise des devises dans certains pays émergents et la guerre commerciale qui fait rage entre les États-Unis et la Chine.

Par ailleurs, les investisseurs restaient inquiets au sujet des finances italiennes.

Le gouvernement populiste italien a réaffirmé mercredi qu'il ne changerait pas son projet de loi de finances 2019 malgré le rejet des prévisions qu'elle contient par le bureau parlementaire du budget (UPB) italien, chargé de vérifier la conformité des objectifs budgétaires par rapport aux paramètres fixés par l'Union européenne.

Parmi les autres valeurs de l'indice vedette, Volkswagen a fini en recul de 2,05% à 143,54 euros. Le groupe a annoncé que Scott Keogh allait prendre la direction de sa branche américaine Volkswagen Group of America, remplaçant Hinrich Woebcken, en poste depuis 2016.

BMW a reculé de 1,36% à 75,35 euros, Daimler de 1,51% à 53,60 euros, et l'équipementier Continental de 2,73% à 139,20 euros.

Deutsche Telekom a réussi à finir dans le vert (+2,70% à 14,29 euros) profitant, comme Merck (+0,90% à 89,74 euros), de son caractère de valeur refuge.

afp/rp