Paris (awp/afp) - La Bourse de Paris continuait à opter pour la prudence vendredi après-midi (-1,19%), dans le sillage d'une ouverture en léger repli de Wall Street où les investisseurs attendent d'en savoir plus sur les mesures économiques du président américain.

A 16H32 (15H32 GMT), l'indice CAC 40 lâchait 58,10 points à 4.833,19 points, dans un volume d'échanges de 3,2 milliards d'euros. La veille, le marché Parisien avait terminé quasiment à l'équilibre (-0,09%).

Les marchés actions "ont perdu pas mal de terrain (ce vendredi) puisqu'on voit les indices européens, notamment le CAC 40, qui ont reculé de plus d'1% en début d'après-midi", a noté auprès de l'AFP Andrea Tuéni, un analyste de Saxo Banque.

Après avoir ouvert en léger repli, la cote Parisienne a creusé ses pertes en cours de séance, emboîtant le pas aux indices américains qui marquaient une pause après avoir atteint des niveaux records.

"Il y a une volonté surtout de la part des investisseurs américains de réduire leurs positions sur le marché avant un discours qui peut s'avérer très important de Donald Trump devant le Congrès mardi prochain", a détaillé M. Tuéni.

Les annonces à venir du nouveau président des Etats-Unis sur ses prochaines mesures économiques sont en effet attendues avec une certaine fébrilité par les marchés après que son secrétaire au Trésor Steven Mnuchin a promis jeudi de "grands changements" sur le plan fiscal et sur celui de la déréglementation.

Le risque politique, notamment en Europe, contribuait par ailleurs à maintenir les investisseurs sur la défensive en l'absence d'éléments nouveaux notables à digérer sur le front macroéconomique.

Le moral des ménages aux Etats-Unis a reculé moins que prévu en février, s'établissant à 96,3 points, soit un repli de 2,2 points par rapport à janvier alors que les analystes s'attendaient à un recul plus prononcé de 2,7 points, selon l'estimation finale publiée vendredi par l'Université du Michigan.

Le marché scrutera également les ventes de logements neufs en janvier aux Etats-Unis, attendues en début de séance outre-Atlantique.

En France sont attendus les chiffres du chômage de janvier, à l'aube d'une année électorale où la lutte contre ce fléau sera un enjeu majeur.

Le moral des ménages s'est par ailleurs maintenu en février à son niveau le plus élevé depuis 2007, atteint en janvier.

- Résultats d'entreprises toujours denses -

L'actualité restait toutefois nourrie sur le front des valeurs avec de nouveaux résultats d'entreprises.

Vivendi (-4,30% à 16,26 euros) était pénalisé par un recul de 35% de son bénéfice net part du groupe pour 2016 alors que sa filiale Canal+ France a continué à perdre des abonnés et à creuser sa perte opérationnelle.

Par ailleurs, le parquet de Milan (nord) a confirmé vendredi à l'AFP l'ouverture d'une enquête formelle à l'encontre du patron de Vivendi, Vincent Bolloré, après le rachat de près de 30% de l'italien Mediaset par le groupe français de médias.

Bureau Veritas (-5,43% à 17,86 euros) ne profitait pas d'un bénéfice net en hausse en 2016, le groupe étant par ailleurs soumis à une activité en repli.

Saint-Gobain reculait de 2,26% à 44,25 euros. Le PDG du groupe Pierre-André de Chalendar a réaffirmé sa "détermination" à poursuivre le projet d'acquisition du groupe suisse Sika, disant attendre avec "confiance" l'issue de la bataille judiciaire en cours.

Solvay (-2,48% à 111,85 euros) n'était pas favorisé en dépit d'une hausse de 10% de son bénéfice net en 2016.

Ingenico (+5,31% à 83,43 euros) profitait en revanche d'un bénéfice net en hausse en 2016.

Bonduelle grimpait pour sa part de 4,83% à 25,60 euros, dopé par l'acquisition de Ready Pac Foods, spécialiste américain des salades en portion individuelle.

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